Cet article date de plus de huit ans.

En direct du monde. En Grande-Bretagne, l'université d'Oxford modernise son décor

Pour sa rentrée, on procède à un changement dans les couloirs d'Oxford, la plus vieille université du monde anglo-saxon. La décoration des batiments construits a partir du XIIe siecle a été revue et corrigée, avec l’arrivée de nouveaux tableaux sur les murs qui représentent essentiellement des icones gays, des femmes, des noirs ou des métis pour lutter contre le racisme.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le Peckwater Quad à l'université d'Oxford. (HARVEY MESTON / ARCHIVE PHOTOS)

Imaginez Oxford, avec ses boiseries, ses hauts plafonds et sur les murs une multitude de portraits d’anciens élèves, disparus pour certains depuis plusieurs centaines d’années. Le Sunday times, l'été dernier, résumait l’ambiance en trois mots : "male pale and stale". Autrement dit, des individus mâles, pales, et un peu rassis.
Exit, donc, le portrait de Johnatan Swift, l’auteur des voyages de Gullier, john Donne  poete du 16e siècle, ou William Tyndale, traducteurs du Nouveau testament. A la place, les élèves ont découvert les visages de Natasha Kaplinsky , présentatrice télé.Hari Kunzru, écrivain d’origine indienne et Libby lane, premiere femme nommée  évèque. 250 portraits au total.

Ce n’est pas qu’une question d’habillage

Naomi Wolf photographe, et féministe le raconte. Dans les années 80, elle a quitté Oxford, sans avoir terminé son doctorat, à cause, dit elle, d’un sexisme horrible, et de réflexions antisémites. En 2013,  sur 2 233 étudiants, 48 suelement  étaient d’origine africaine , caribéenne ou métisse. Les statistiques montrent que les candidats noirs ont 2,6% de chances de moins que les autres d’être admis et Il y a quelques semaines, le club de débats Oxford union, dont faisait partie Albert Einstein a défrayé la crhonique en servant dans l’une de ses soirée une boisson intitulée "Le retour des colonies" avant de reconnaitre sur sa page Facebook, que c’était un peu raciste.

En vrai mouvement anti raciste a démarré à Oxford

Le déclencheur, c’est le combat, mené par une partie des étudiants en 2014. Pour faire retirer la statue de Cecil Rhodes du campus, homme d’affaires, mort en 1902, fondateur des diamants De Beers et bienfaiteur d’oxford mais aussi Premier ministre de la colonie du Cap, fondateur de la Rhodesie, symbole de l’impérialisme.. A l’époque, La pétition, signée par un tiers des éleves parvient jusqu’au comité de direction. Mais les mécènes qui financent l’université menacent de couper les vivres. Oxford ne veut pas risquer de perdre plus de 100 millions d’euros de dons et laisse la statue en place, tout en lancant de programme d’installation de tableaux, et des cours spécifiques : pour la premiere fois cette année les étudiants peuvent s’inscrire a un atelier intitulé : ‘’Comment faire pour ne pas être raciste."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.