En direct du monde. La Chine utilise des pigeons drones pour surveiller sa population
Discrets et indétectables par les radars, la Chine utilise désormais des drones en forme de pigeon pour la surveillance de sa population. Les images qu'ils produisent sont utilisées par la police, l'armée, les secours et pour la protection de l'environnement.
Ils ressemblent à de vrais pigeons mais leurs ailes sont mécaniques. Ces pigeons bioniques sont équipés d’un GPS, d’une caméra et d’un système de transfert par satellite des images, de haute qualité et en temps réel vers le sol. Les données peuvent être récupérées par la police, l’armée, des équipes de secours et même pour la protection de l’environnement.
C'est un ingénieur chinois, le professeur Song, de l’université industrielle de la ville de Xi'an, bien connue pour son armée en terre cuite enterrée, qui a mis au point pour la Chine ces pigeons drones de surveillance. Ils portent le nom de "dove", ce qui signifie pigeon en anglais.
Cinq provinces chinoises les utilisent déjà, dont le Xinjiang qui est une région où vivent les Ouighours, une province très surveillée par l’armée chinoise déployée là-bas pour prévenir et réprimer les mouvements séparatistes islamistes. Ces drones ont la particularité d'être discrets, ils ne font pas de bruits et les radars ne peuvent pas les détecter. La Chine n'est pas le seul pays à utiliser des robots bioniques qui ressemblent à des oiseaux, l’armée américaine en a déployé aux États-Unis et l'Allemagne s'en sert aussi pour éloigner les oiseaux des aéroports.
Pas encore aussi intelligents que des vrais oiseaux
Le pigeon drone vole sur une distance maximale de 5 km et ne peut voler que 30 minutes à une vitesse de 40 km/h. Son problème est qu’il résiste mal aux vents forts et bien qu’étant un pur produit de l’intelligence artificielle, il ne sait pas encore voler en formation, ne sait pas éviter les collisions dans le ciel, ce qui le rend vulnérable aux accidents.
Le pigeon drone peut donc surveiller les Ouighours mais il n'est pas capable d’éviter un moineau dans le ciel. Le professeur Song est pourtant confiant : près 2 000 essais, sa créature est capable dit-il de reproduire 90% des mouvements du pigeon. Ces pigeons bioniques s’ajoutent au vaste réseau de caméras mis en place en Chine par les autorités pour surveiller le pays.
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