En direct du monde. Les vélos partagés envahissent les rues des grandes villes chinoises
Des millions de bicyclettes urbaines se sont déployées dans les rues des grandes villes chinoises grâce au génie d’entreprises innovantes. Equipée d'un GPS, ces vélos peuvent être empruntés et déposés n'importe où.
Elles sont orange et gris, bleues, jaunes et se sont mises à pousser comme les fleurs au printemps : grâce au génie d’entreprises innovantes, des millions de bicyclettes urbaines se sont déployées dans les rues des grandes villes chinoises.
Pas grand chose à voir avec un Velib
La plus connue, et la première à s’être lancée, est probablement Mobike. Dans les locaux de cette entreprise innovante, une sorte de ruche, où des dizaines de jeunes gens sont alignés derrière des ordinateurs, des Français, des Russes, des Anglais venus du monde de la téléphonie mobile, ou de l’internet.
Notons que le vélo partagé chinois n’a pas grand-chose en commun avec le Velib que nous connaissons en France. Le vélo partagé, ici, est intelligent. "Les anciennes générations de vélos, ou ceux existants dans d'autres pays du monde sont des vélo lib avec une borne. Notre spécificité, c’est le vélo partagé intelligent que l’on prend n’importe où, et que l’on laisse n’importe où", explique la reine de la communication de Mobike, Xue Huang. Par ailleurs, le nouveau Mobike n'a pas ni chambre à air, ni rayons, mais un moteur électrique qui alimente un GPS dissimulé dans la bicyclette.
Fini le symbole de la Chine communiste
Aussi, le vélo n’est plus le symbole de la Chine communiste, mais prend les atours de la Chine innovante, soucieuse de son environnement. Pour un prix modique, entre 50 centimes et un yuan de l’heure, soit quelque 15 centimes d'euro, selon les compagnies, vous vous déplacez à bicyclette, sans polluer les grandes villes qui, certains jours, sont au bord de l’asphyxie.
Chelsea, qui est chinoise, mais a un prénom anglais comme beaucoup de jeunes des villes, l’utilise presque tous les jours. "Le matin, quand je suis pressée pour aller au travail, je ne prends pas toujours un vélo, explique-t-elle. Mais si j'ai un peu de temps, et si je veux faire du sport, j'en prends un. Je peux le déposer ensuite où je veux. On a le choix, c’est libre. En plus, on peut trouver un vélo à tout moment. C’est un système qui est très pratique." La compagnie Mobike vient de s’installer à Singapour, mais son service chargé du développement à l’international vise d’autres pays à l’étranger. Y compris en Europe...
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