En Italie, l'île de Procida vient d’être élue capitale italienne de la culture 2022
Il s'agit d'une première pour une si petite commune italienne. L’île, la plus petite et la moins connue de la baie de Naples, a convaincu parce qu’elle propose un projet culturel et touristique novateur.
Il s'agit de la plus petite et la moins connue des îles de la baie de Naples : Procida vient d’être élue capitale italienne de la culture 2022 en Italie. Une première pour une si petite commune, l’île a convaincu parce qu’elle propose un projet culturel et touristique novateur.
Un laboratoire d’idée comme modèle pour l’avenir avec un tourisme différent, car Procida est l’île d’Europe avec la plus forte densité de population. On compte quelque 10 000 habitants sur 4 km², aussi le maire, qui va voir venir les touristes plus nombreux dès l’année prochaine, veut un tourisme responsable : "On ne peut pas se permettre toutes ces distractions que veulent certains touristes. Il n’y a pas de discothèque permanente par exemple car - n’importe où sur l’île - ça dérangerait les voisins. Nous serons l’île capitale de la culture, pas capitale de la musique ou du rock qui ferait venir un grand nombre de personnes. Ceux qui aiment vraiment la culture ne sont pas si nombreux. Et ça va continuer comme ça, tant mieux ! C’est ce qui permet d’avoir de vrais rapports avec les gens."
"Un tourisme de qualité"
Le tourisme culturel existe déjà à Procida et cela ne va pas changer. En tous cas, la commune veut profiter de son titre pour par exemple investir dans le Palais d’Avalos qui surplombe l'île et la mer depuis 1554. Il a par la suite été transformé en prison jusque dans les années 1980 mais depuis, plus rien. La commune s’est emparée du palais de 40 000 m² sur quatre étages pour en faire un musée avec les cellules des prisonniers, mais aussi une partie moderne pour des expositions, des conférences, le "hub culturel Palais d'Avalos".
Le tourisme sera donc culturel et l'on pense à Philippe Noiret en 1994 dans Le Facteur [Il Postino en italien] tourné en partie à Procida. À l'époque, Philippe Noiret se maquillait et se reposait dans un bungalow du camping de Giovanni qui aujourd’hui hésite à vendre même si, selon lui, le tourisme de demain devrait changer en bien. "Ce sera un tourisme de qualité, pense Giovanni. On va chercher à allonger la saison de quatre à sept voire huit mois avec des manifestations culturelles tout le temps. Procida a réussi à maintenir un tourisme accessible à tous - ce n’est pas comme Capri où cela coûte très cher - mais inévitablement on ira vers un tourisme un peu plus d’élite, et les prix devraient un peu augmenter pour faire une sélection aussi car sur cette petite île, on ne peut pas avoir de tourisme de masse !"
De son camping, Giovanni a une vue magnifique sur les maisons colorés de la Corricella et l’une des dix plages de la petite Procida qu'il faut découvrir à pied.
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