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En route vers Paris 2024. La gymnastique artistique

Chaque semaine, Cécilia Berder, membre de l'équipe de France d'escrime, revisite l'actualité olympique en vue des Jeux de Paris en 2024.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'équipe de France senior de gymnastique artistique masculine en stage de préparation des championnats d'Europe et des Jeux Olympiques à Arques le 17 février 2012. Sur la photo : Gael Da Silva.  (MAXPPP)

Dans la perspective des Jeux olympiques de 2024, franceinfo, tous les dimanches, consacre un rendez-vous aux sports olympiques avec notre escrimeuse, Cécilia Berder. Et cette semaine, on parle de gymnastique artistique en raison des internationaux de France à Paris fin septembre.

 Les 29 et 30 septembre auront lieu les Internationaux de France de gymnastique artistique à l'Accord hôtels Arena de Paris

Pour l'occasion et avec mes quelques petits souvenirs de gymnastique à l'école, l'idée de participer à cette compétition m'a traversé l'esprit. Certes, ma souplesse laisse à désirer mais j'ai été voir Thomas Bouhail, vice-champion olympique de saut de cheval, aujourd'hui entraîneur des équipes de France masculine et il m'a redonné espoir : "en gymnastique, on est obligé de conserver une certaine raideur pour maintenir toute notre tonicité. Je n'ai par exemple jamais réussi à faire un grand écart de ma vie. Après, évidemment, la notion de souplesse est très relative d'un sportif à l'autre. Par rapport à un footballeur, on est très souple mais moins si on se compare aux athlètes de la gymnastique rythmique."

Bien choisir son agrès

Le second challenge consiste à bien choisir son agrès en fonction de ses capacités et qualités. Pour les femmes, il en existe quatre. Le saut et le sol demandent un vrai goût pour les acrobaties et de l'élégance. L'élégance est aussi indispensable à la poutre en y ajoutant des qualités évidentes d'équilibriste. Enfin, les barres asymétriques réclament force et agilité.

Les hommes peuvent participer à six agrès. Comme chez les femmes, il y a des épreuves de saut et de sol. S'ajoute à cela du cheval d'arçons, agrès qui exige de la pure endurance et de l'harmonie un peu comme aux barres parallèles où l'élégance est également indispensable. Il y aussi la barre fixe, un mélange de voltige et d'agilité et enfin les anneaux qui nécessitent force, puissance et résistance.

La folie du concours général

"Dès le plus jeune âge, on demande aux gymnastes de maîtriser l'ensemble des agrès" nous explique Thomas Bouhail, le spécialiste du saut de cheval. La notion d'équipe est primordiale en gymnastique car plus une nation est forte sur l'ensemble des agrès, plus il sera facile de se qualifier aux Jeux olympiques.

La jeune roumaine Nadia Comaneci, 14 ans, aux Jeux olympiques de Montréal, le 22 juillet 1976 (MAXPPP)

Ainsi, les gymnastes de haut niveau savent tout faire. Il existe quelques extraterrestres de la gymnastique qui ont marqué de leurs empreintes cette maîtrise extrême lors du concours général. On pense à la roumaine Nadia Comaneci au japonais Sawao Kato ou plus récemment à l'américaine Simone Biles.

Thomas Bouhail explique très bien la magie de ce concours général : "c'est un peu comme le 100 mètres à l'athlétisme, c'est l'épreuve la plus regardée, la plus admirée mais selon moi, il n'existe pas de différences entre un champion du monde à un agrès ou le champion du monde du concours général. Les deux ont leur spécificité et leurs qualités."

Une chose est sûre, les vrais champions de gymnastique se dérouleront les 29 et 30 septembre à l'Accord hôtels Arena pour les Internationaux de France.

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