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En un mot. Le cheminot et sa grève en mode garde alternée

Le mot de l'actu du jour est cheminot. Cela n'aura échappé à personne. Surtout pas à Nathalie Bourrus.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Voies de chemin de fer à la gare du Nord, à Paris. (JOEL SAGET / AFP)

Cheminot. Mot qui vient du verbe cheminer qui, à l’origine, voulait dire : celui qui chemine, pour trouver du travail. Puis, c’est devenu : celui qui se déplace, le long des voies de chemin de fer. Il erre. Il marche. Il déambule sur son territoire. Le cheminot tient sa baraque. Il est là, il se pose, et il s’impose. Dans nos vies. Il est total, le cheminot. Il a donc décidé de nous envahir, presque totalement. De nous garder avec lui. Tout près, si proche.

Donc, nous serons en garde alternée. Deux jours avec. Trois jours sans. Avec, c’est avec eux, donc. Sans la grève. Et sans, c’est sans eux, donc avec le train. Enfin, bref, vous avez compris, ce sera surtout avec la galère.

Plus de communication, on se déchire

Donc, il y a des parents, les cheminots et la ministre. Et des enfants : nous, les imbéciles d’usagers. Comment les parents peuvent-ils arriver à s’entendre ? Au début, c’est souvent la guerre. On est dedans, là. "Non non pas question ! Tu l‘as eu toute les vacances, et tu l’as ramené en retard !" "De toute façon, tu ne réponds jamais à mes questions! Jamais ! Et après tu veux que je sois souple ?" Là, on est en plein dedans.

Les cheminots reprochent à la ministre de ne pas les écouter, de noter leurs remarques, mais de ne pas en tenir compte. Ils parlent d’un enfumage. L’un des parents reproche clairement à l’autre de profiter de la situation. "On a de la concertation sans négociation, de l’écoute sans être entendus, disent des syndicalistes. On est pas dans le faire, mais dans le faire semblant."

Pour inciter le parent Elisabeth Borne à changer d’attitude, c’est la garde alternée imposée. Un coup avec nous, on prend le train. Un coup sans nous, on prend nos jambes à nos cous. Au mois de mai, les 3 et 4 par exemple, c’est la grève. Mais le 11, pas de grève.

En un mot : des parents se déchirent, se combattent. C’est une épreuve, parfois violente. Nous, on est au milieu, et ça fait toujours mal. Allez parents défectueux, parlez, cessez de mentir ou de brouiller les pistes. Pas d’enfumage. Il y a des gosses qui vous regardent.

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