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Envoyé spatial. Les secrets de fabrication des superbes photos de la Terre de Thomas Pesquet

Chaque samedi, Thomas Pesquet raconte à franceinfo son quotidien à bord de la Station spatiale internationale. Ses clichés de la Terre depuis l'espace font la joie des réseaux sociaux. L'astronaute dévoile les coulisses de ce studio photo très spatial.

Article rédigé par franceinfo, Julien Moch
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
À bord de la Station spatiale internationale, Thomas Pesquet photographie la Terre, fin décembre 2016 (ESA/NASA)

Depuis le début de son séjour à bord de la Station spatiale internationale (ISS), Thomas Pesquet fait de l'ombre à Yann Arthus-Bertrand... Vue de l'espace, la Terre offre à l'objectif de son appareil photo de superbes levers de soleil, des continents illuminés, les ocres du désert, le vert de l'Amazonie, la symétrie des villes américaines, etc. Postées sur les réseaux sociaux, ses images de Paris, Rome, Venise ou encore de sa ville natale de Rouen font la joie des internautes.

"Mon père faisait un peu de photographie. On le chambrait avec mon frère et ma mère en disant qu'il faisait de la photo d'art, raconte-t-il à franceinfo. Mais j'ai peut-être des gènes de photographe."

Quelques photos prises par Thomas Pesquet en 2017 depuis la Station spatiale internationale (ESA/NASA)

Je n'avais jamais fait de photographie avant, si ce n'est avec mon smartphone.

Thomas Pesquet

à franceinfo

Thomas Pesquet a bénéficié de quelques cours de photographie avant de rejoindre l'espace. Quelques heures durant lesquelles il a appris à se servir des appareils photos "compliqués" embarqués à bord de l'ISS. "Ce sont de grands reflex. Il y a de nombreux objectifs différents", raconte l'envoyé spatial de franceinfo. 

Passer au bon endroit, au bon moment

Mais comment prendre une photo quand on survole la Terre à 28 000 km/h ? La procédure est complexe. L'ISS ne passe pas chaque jour au même endroit. Pour programmer ses séances photo, Thomas Pesquet s'appuie sur un logiciel : "Quand je clique sur la carte, le logiciel peut me dire à quel moment la station passera au-dessus de cet endroit".

Toute la difficulté est ensuite de "passer au bon moment, dans les bonnes conditions." "Si je veux photographier le Machu Picchu, je ne peux le faire que de jour" explique Thomas Pesquet, ajoutant : "Il faut calculer l'heure locale. Il faut aussi que la météo soit bonne". Une fois que la station arrive au-dessus du lieu, au bon moment et dans les bonnes conditions, reste à l'astronaute de choisir le bon appareil photo et le bon objectif.

Chaque photo a ses paramètres. Une aurore boréale, une ville de nuit, une ville de jour... Ça ne se photographie pas pareil.

Thomas Pesquet

à franceinfo

Si Thomas Pesquet préfère garder pour lui ses autres "petits secrets de fabrication", une chose est sûre : il lui faut faire preuve de rapidité. Mercredi 15 février, il n'a eu que dix secondes pour photographier un cœur géant formé par les pisteurs de la station de Méribel (Savoie). L'astronaute n'a pas encore posté le résultat sur les réseaux sociaux.

Thomas Pesquet a emmené avec lui une liste de 200 lieux à photographier. franceinfo lui lance un 201e défi : photographier la Maison de la radio ! "Je vais essayer", nous a-t-il répondu. 

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