Expliquez nous... "Jihadi John"
En 2013, Jihadi John est l'un des quatre geôliers chargé de surveiller les occidentaux enlevés par l'Etat islamique. Un groupe que les otages par dérision appellent "les Beatles". John est leur chef, l'un des pires, qui frappe et torture sans pitié.
Mais Jihadi John est aussi le bourreau masqué que l'on voit sur les vidéos de décapitation diffusées à partir d'août 2014. Habillé de noir, il se tient derrière sa victime, qui elle est toujours à genoux, en combinaison orange... Il apparait sur six de ces vidéos. La dernière en janvier de cette année.
Comment a t-il été identifié ?
Par son accent, typique de la banlieue de Londres. Car sur ces vidéos Jihadi John s'en prend à l'occident en anglais. Il menace par exemple Barack Obama d'un "bain de sang" si les Américains continuent leurs frappes sur l'Etat islamique.
On apprend donc en février que Jihadi John s'appelle en réalité Mohammed Emwazi, qu'il a 26 ans.
Né au Koweit de parents irakiens, il a passé l'essentiel de sa vie à Londres et posséde la nationalité britannique...
Quel a été son parcours ?
C'est un cheminement qui prouve que la radicalisation ne trouve pas forcément ses racines dans le manque d'éducation ou la pauvreté.... Mohammed Emwazi est élevé dans une famille de la classe moyenne, c'est un bon élève, puis un étudiant en informatique sans problème.
Mais à partir de 2009, il montre des signes de radicalisation. Les services de renseignement britanniques le surveillent, il est d'ailleurs arrêté en Tanzanie, soupçonné de vouloir rejoindre les chebabs proches d'al qaïda en Somalie. Mais en 2013, il échappe à cette surveillance et parvient à gagner la Syrie.
Devenu bourreau d'otages, il apparaît également comme l'un des principaux responsables du recrutement des djihadistes en Europe.
Depuis sa dernière vidéo, en janvier, on n'avait plus de nouvelles de lui. Jihadi John se serait sans doute caché pour échapper à la traque des américains et des britanniques...
Quand a t-il été repéré ?
Ce sont les services de renseignement américains qui l'auraient localisé il y a déjà plusieurs jours à Raqqa, le fief de l'Etat islamique en Syrie.
Un drone aurait lancé un missile sur son véhicule. Le Pentagone n'a pas encore confirmé sa mort.
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