Expliquez-nous.. l'attentat de la rue Copernic
L'attentat de la rue Copernic est l'un des attentats les plus tristement célèbres des années 80 avec notamment celui de la rue des Rosiers. Il visait la communauté juive. C'est le premier attentat contre des juifs en France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est attribué à une organisation palestinienne extrémiste et l'enquête est toujours en cours 36 ans après.
L’attentat
Il s’est produit le 3 octobre 1980 devant la synagogue de la rue Copernic dans le 16ème arrondissement de Paris, un vendredi en début de soirée, le début du Shabbat. Une bombe de 10 kilos se trouve dans la sacoche d'une moto garée à une dizaine de mètres.
Elle explose au moment où les fidèles affluent. Des voitures sont projetées sur plusieurs mètres, la coupole de la synagogue s’effondre et les vitres sont brisées sur 150 mètres. Le bilan est de quatre morts et une quarantaine de blessés. Parmi les victimes, beaucoup de personnes de confessions juive. L'attentat est revendiqué très vite par un groupuscule d'extrême droite.
Réactions
La France est choquée, en premier lieu la communauté juive. Des manifestations spontanées de plusieurs milliers de personnes ont lieu dans Paris pour dénoncer l'attentat quelques heures seulement après l'acte terroriste. Quatre jours après, 200.000 personnes défilent dans la capitale. La classe politique est indignée.
Le FPLP soupçonné
La piste palestinienne est évoquée très rapidement par les dirigeants de la communauté juive de France qui soupçonnent les franges les plus radicales de l'OLP, l'Organisation de libération de la Palestine. Mais ensuite, l'enquête ne donne rien pendant des années.
En fait, c'est vraiment en 2007 que le juge Trévidic pointe le FPLP, le Front populaire de libération de la Palestine, qui était une des composantes le plus extrémistes de l'OLP. Et le juge s'oriente vers Hassan Diab, qui vit au Canada depuis des années après avoir quitté le Liban.
Le suspect nie toute implication
Hassan Diab a toujours affirmé qu'il n'était pour rien dans l'attentat et qu'il n'appartenait pas au FPLP. Le mois dernier, son ex-épouse a affirmé que le suspect n'était pas à Paris le jour de l'attentat. Le juge des libertés a considéré qu'il y avait un doute sur sa présence en France le jour de l'attentat et il a décidé de le faire sortir de prison pour qu'il soit assigné à résidence.
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