Expliquez-nous ... la chute des cours du pétrole
Avant de détailler les raisons de la chute des cours, il est utile de rappeler quelques petites choses au sujet du baril de pétrole.
C’est quoi un baril ?
Un baril, c'est 159 litres de pétrole. Pourquoi parle-t-on de baril ? Car dans les années 1860, on a commencé à stocker et transporter le pétrole dans des barils utilisés au départ pour le whisky, le sel, l'huile de baleine, les harengs. Puis, on a abandonné ce mode de transport pour l'oléoduc, le pétrolier, le wagon-citerne. Mais le baril est resté comme unité de mesure.
Bruts de référence
Il y a des centaines de types de brut dans le monde. Le Brent, c'est le pétrole de la mer du Nord, du nom d'un gisement découvert au large de l'Ecosse en 1971. Il sert de référence au niveau mondial. Autres types de brut qui servent de référence, le West Texas Intermediate (WTI) aux Etats-Unis et l'Arabian Light au Moyen-Orient.
Chute des cours alimentée par surproduction
Il y a deux grandes raisons à la baisse du prix du pétrole. La première, c'est que l'offre de pétrole est trop importante, particulièrement de la part des trois poids lourds de la production d'or noir.
La Russie produit énormément en ce moment pour atteindre son plus haut niveau depuis la chute de l'URSS.
Les Etats-Unis produisent tellement eux aussi qu'ils pourraient être sacrés 1er producteur en 2014. Aux Etats-Unis, le pétrole de schiste a porté la production totale à un niveau record depuis 30 ans.
Quand à l'Arabie Saoudite, traditionnel poids lourd de l'or noir, ce pays continue de produire à un niveau élevé malgré la chute des cours. En fait, Riyad fait cela pour gêner notamment les Américains. Plus les cours baissent et moins le pétrole de schiste américain est intéressant à extraire. Cela devient trop cher et pourrait mener à la suspension des forages aux Etats-Unis.
Pas assez de consommation
La deuxième grande raison de la chute des prix du pétrole, c’est que la demande n'est pas assez forte pour absorber ces surplus. En Asie, il y a des signes de ralentissement. La croissance de la Chine est un peu moins flamboyante que par le passé. La zone euro de son coté reste très convalescente.
Cela dit, à force de baisser, le pétrole rend les carburants moins chers partout, ce qui pourrait finir par rebooster la croissance mondiale.
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