Expliquez-nous... la visite de François Hollande en Grèce
En tout cas elle est très médiatisée. C’est le sujet numéro un dans toute la presse et même l’ensemble des médias du pays qui remettent au gout du joursun vieux slogan des année 80 inauguré par un autre président français, un autre François , Mitterrand : "Ellas gallia simmaxia", Grèce, France, alliance. Pour la Grèce et surtout pour Alexis Tsipras, cette visite est une visite hautement symbolique mais pas seulement des contrats doivent être signés.
Qu’attendent les grecs exactement ?
Avant tout Athènes espère en un soutien dans sa demande de renégociation de la dette souveraine du pays qui avec les nouveaux prêts octroyés passe à 200% du pib. C‘est énorme, c’est ingérable et il est illusoire d’espérer en une quelconque sortie de crise avec une dette pareille. Alexis Tsipras a fait de cette réduction de la dette la pierre angulaire de sa politique économique la raison d’être du nouveau tour de vis imposé au pays en dépit de ses promesses électorales. Avoir le soutien de la France. Alexis Tsipras espère une prise de position officielle demain de François Hollande.
La France est interessée par des privatisations
Une dizaine d’hommes et de femmes d’affaire accompagnent le président français dans l’optique d’un positionnement pour ces futures privatisations qui vont se faire dans tous les domaines, énergies, transports, infrastructures. La France est bien placée notamment dans le domaine de l’énergie , mais il y a une guerre larvée que se livrent les entreprises allemandes et française et pour l'instant, ce sont les allemands qui l’emportent. Les 14 aéroport régionaux ont été vendus à l'allemand Frapor alors que le français Vinci les voulaient aussi.
La déclaration gréco-française qui va être signée peut arranger cette situation ?
C‘est possible puisqu’elle va régir l’avenir des relations bilatérale entre les deux pays dans tous les domaines. Avec une priorité donnée aux transferts de savoir faire en matière d’administration publique et de fiscalité, un domaine ou la Grèce a particulièrement besoin de l’aide française. Mais on attend en fait la signature de plusieurs contrats, y compris dans le domaine de la culture et de l’éducation. Par exemple, il est question que le français soit plus enseigné en Grèce et le grec moderne plus enseigné en France .
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