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Expliquez-nous ... le 3ème tour des départementales

Après le résultat du second tour des élections départementales, la classe politique parle du "troisième tour" organisé cette semaine. De quoi s'agit-il ?
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Salle du conseil général du Jura en 2008©MAXPPP)

Ce que l’on appelle "troisième tour" des élections départementales, c’est en fait l’élection du président de chaque conseil départemental. Il y en a 101 au total. Cela se passe le jeudi qui suit le second tour de l’élection. Et c’est un moment fort puisqu’on peut alors voir précisément la couleur politique du président du conseil départemental, la personnalité élue centrale du département.

Première journée des nouveaux conseillers 

Les conseillers départementaux, élus dans chaque canton du département, vont se rendre jeudi au conseil départemental. On peut considérer qu’il y a en moyenne une quarantaine de conseillers par département. Leur première journée est consacrée à élire le président du conseil.

Le vote

Le scrutin se fait à bulletin secret. Les conseillers votent pour les candidats qu’ils ont choisis. Si un candidat au fauteuil de président obtient la majorité absolue des voix, il est élu. Si personne ne l’obtient, on organise un deuxième tour de scrutin. Et si la majorité absolue n’est toujours pas atteinte, on organise un troisième tour où la majorité relative suffit. Enfin, en cas d’égalité entre deux candidats, c’est le plus âgé qui devient président du département.

Situations les plus simples

Reste qu’on a souvent une idée dès le second tour de la couleur du futur président du département. Imaginons un département avec 40 conseillers départementaux. 22 candidats UMP ont  été élus conseillers. 22 sur 40, ils ont la majorité absolue dans la future assemblée. Donc, sauf coup de théâtre, ils remporteront "le troisième tour", c’est-à-dire qu’un candidat issu de leurs rang sera le président du conseil départemental.

Situations plus complexes

Mais c’est parfois moins simple. Imaginons que dans un département, deux partis soient au coude à coude en nombre de conseillers élu, mais qu’aucun des deux n’ait la majorité absolue et que le Front national soit en troisième position, en position d’arbitre. Alors, au moment du vote et même pendant les jours qui précèdent ce troisième tour, l’attitude de chacun des partis sera énormément surveillée et commentée…

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