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Expliquez-nous... Les sanctions de l'ONU contre la Corée du Nord

Alors que la Corée du Nord a répliqué au dernier train de sanctions de l'ONU en tirant un missile balistique qui a survolé le Japon, franceinfo fait le point sur les sanctions prises ces dernières années à l’encontre de Pyongyang.

Article rédigé par franceinfo
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Le Conseil de sécurité de l'ONU réuni après le tir d'un missile nord-coréen au-dessus du Japon, à New York, le 29 août 2017.  (KENA BETANCUR / AFP)

Huit séries de sanctions ont été prises à l'encontre de la Corée du Nord depuis son premier essai nucléaire en octobre 2006. Elles sont essentiellement depuis le départ économiques, financières et commerciales, assorties souvent d'avertissements, de menaces de sanctions supplémentaires et de tentatives d'isoler le régime.  

Tentatives infructueuses d'empêcher Pyongyang de financer ses programmes

Dès octobre 2006, avait été lancé, à l'initiative de Washington, un appel à inspecter, dans le monde entier, le fret nord-coréen et à geler les actifs financiers de toute personne ou organisation liée au programme nucléaire du pays.  

De nouvelles sanctions du même type avaient été prises trois ans plus tard, assorties d'un embargo sur les armes et d'une autorisation de détruire toute cargaison nord-coréenne suspectée d'être reliée au programme nucléaire.  

Une résolution adoptée en mars 2013 appelait à "empêcher fourniture de services financiers et transfert de fonds susceptibles de contribuer aux programmes de missiles balistiques ou nucléaires". Elle élargissait par ailleurs la liste de ressortissants nords-coréens interdits de déplacements ou aux avoir gelés.  

L'économie nord-coréenne ciblée

Un palier a par la suite été franchi avec, ces 18 derniers mois, une volonté de toucher le cœur de l'économie nord-coréenne. Ont été décidés un plafonnement de ses ventes de charbon, approuvé par Pékin et entré en vigueur en début d'année ; une restriction de ses principales exportations (fer, minerai de fer, plomb, minerai de plomb, poissons et crustacés), censée priver Pyongyang de 850 millions d’euros de recettes par an. Se sont ajoutés le 11 septembre une réduction de ses approvisionnements en pétrole, un embargo sur les livraisons de gaz, ainsi qu'une interdiction des exportations de textile  

Ces sanctions sont, dans l'absolu, significatives, tant sur le plan économique – à condition d'être respectées par tous les membres des Nations unies – que sur le plan symbolique – puisque montrant une relative unité de la communauté internationale.  

Malgré tout, Pyongyang considère manifestement que les bénéfices militaires, stratégiques et politiques de ses tirs et essais dépassent le coût économique des sanctions et l'isolement diplomatique.          

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