Cet article date de plus de neuf ans.

Bâtisseuses d'école au Cap-Vert

Il n'y avait pas d'école alors elles l'ont construite ! Comment quelques mères de famille expatriées de bonne volonté ont redonné vie à des bâtiments délabrés sur l'île de Sal. Aujourd'hui, vu le succès, l'école de Murdeira cherche à s'agrandir.
Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (A l'école de Murdeira, Paola Grassi à gauche, Emmanuelle Dowsett à droite © Photo Emmanuel Langlois)
FRANÇAIS DU MONDE 05.07.2015 FDM Cap-Vert 5/07/15 ok

Au départ, on ne remarque rien. Puis les cris des enfants qui s'échappent des salles de classes installées dans un  bâtiment gris, tout en longueur, au pied des tribunes du vieux stade municipal de Murdeira. Bienvenue sur l'île de Sal au Cap-Vert, l’archipel à 500 km au large de l’Afrique. A Murdeira, les touristes passent sur la route entre l'aéroport et Santa-Maria, ses hôtels et ses plages magnifiques de sable fin. Mais ne s'arrêtent pas. L'école a été ouverte en 2009, raconte Paola Grassi, qui a repris le flambeau. «Au début, il y avait quatre enfants, l'année d'après 15. Puis ça a augmenté au fur et à mesure et aujourd'hui il y a 60 élèves en maternelle et 16 en primaire.»

  (Concentration à l'école de Murdeira à Sal © Emmanuel Langlois / Radio France)

Les enseignants suivent les cours par correspondance du CNED en français et les programmes en portugais du Cap-Vert, explique Emmanuelle Dowsett, prof en primaire, Française originaire de la petite station de Vaujany dans les Alpes. Ici, les enfants sont de toutes les couleurs. «Ils parlent tous une langue différente dans la classe. Italiens, Suisses, une Mexicaine, des Anglais, des moitié-Allemands, beaucoup de Créoles et d'enfants mélangés avec deux nationalités, et des Français. » L'équipe a rendu l'école chaleureuse avec des dessins affichés et du jaune sur les murs. La moitié des familles sont cap-verdiennes. Les autres expatriées. Elles paient 140 euros par mois et par élève. Pour les cours et aussi les activités de l'après-midi : capoeira, tennis, natation ou jiu-jitsu. L’école appartient à une association. Elle ne fait pas de bénéfice. Chaque année, grâce à la solidarité, deux familles en difficulté y inscrivent gratuitement leur enfant.

  (Sourires de toutes les couleurs à l'école de Murdeira sur l'île de Sal © Emmanuel Langlois / Radio France)

Ici, la plupart des parents travaillent dans le tourisme. Sal est connue dans le monde entier pour ses spots de plongée, de surf et de planche à voile, grâce à des vents réguliers, comme la plage de Ponta Freta, pas très loin de l'école. Paola Grassi tient un petit magasin d'artisanat dans un hôtel de Santa-Maria. Avec son mari, elle a ouvert une «pousada», un gîte de sept chambres avec petit déjeuner. Directrice d'hôtel pendant 15 ans, elle est venue au Cap-Vert quand un investisseur italien, sa deuxième patrie après le Doubs où vit toute sa famille, a choisi de construire des villas à Murdeira. C'était en 2008. «Les gens sont magnifiques, très respectueux, avec une très bonne éducation, énumère Paola, et puis le climat est parfait. C'est tranquille politiquement et il n'y a pas de vaccin ni ouragans !»

Aller au Cap-Vert avec Héliades, Tour Opérateur français leader sur le Cap-Vert depuis 2009, avec près de 20 000 clients par an, propose en exclusivité les hôtels des chaînes Riu et Oasis sur cette destination ; sa programmation dévoile de nombreuses îles au Cap Vert dont Sal, Boa Vista, Sao Vicente et Santo Antao, en combiné, périples et circuits.

0892 231 523 (0,34 euros/mn)

  (La plage de Santa Maria sur l'île de Sal © Photo : Emmanuel Langlois)
Retrouvez ce portrait sur Vivre à l'Etranger.com, le site de la mobilité internationale du groupe Studyrama

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.