Célibataires géographiques : un statut-piège ?
Pour plusieurs raisons : pays jugé dangereux pour la famille, carrière du conjoint que celui-ci ne souhaite pas interrompre, scolarité des enfants, ou enfant souffrant de maladie chronique nécessitant des soins pointus…
Bien sûr. Même si elle n’a pas le droit d’imposer à un salarié de partir seul, le célibataire géographique lui revient moins cher. Il n’y a pas de prise en charge du reste de la famille, de la scolarité des enfants… Le logement est plus petit, donc moins cher. Mais attention : cela ne revient moins cher qu’en apparence, car une situation mal vécue par l’expatrié peut se répercuter négativement sur la qualité de son travail.
Une séparation de quelques mois se gère relativement bien. En revanche, pour des expatriations de 2-3 ans, c’est plus compliqué. Etre obligé de partir seul est souvent mal vécu. Certains expatriés parlent d’un système « malsain » et d’une adaptation plus difficile.
Une socialisation moins fluide car le salarié reste centré sur sa famille restée en France. L’absence de soutien affectif. Les problèmes logistiques, avec le déménagement et l’organisation du foyer à gérer seul. Des contrats mal ficelés qui prévoient des billets d’avion pour le salarié, mais pas pour la famille. Résultat, quand faute de temps l’expatrié ne peut rentrer, la famille ne se voit pas pendant des mois. Sans oublier que le célibataire géographique peut être une compagnie recherchée par des célibataires locales… qui sont elles bel et bien libres !
Connaître clairement la date de fin de mission. Négocier des billets d’avion régulier pour vous et votre famille. Négocier une indemnité liée à la situation de célibat géographique car si la famille reste en France, votre foyer fiscal restera la France. Pas toujours avantageux. Enfin, pour vivre au mieux cette séparation, s’accorder du temps en couple et faire des retrouvailles un moment privilégié.
Retrouvez cet article sur Vivre à l'Etranger, le site internet de la mobilité internationale du groupe Studyrama
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