Français du monde. L'Inde, pays d'avenir pour le tourisme
Selon un récent rapport du cabinet Euromonitor sur le marché du voyage, l'Inde fait partie des trois destinations les plus en vue cette année. Le pays célèbre en 2017 le 70e anniversaire de son indépendance. Plus de 20 000 Français y vivent.
On est saisi dès la descente de l'avion, embarqué d'un seul coup dans une flopée de sensations. L'Inde, un pays sans filtre. Clémentine Duparcq vit depuis quatre ans à Delhi : "ça peut surprendre quand vous sortez de l'aéroport : le mélange de toutes ces odeurs, la pollution, ce bruit constant 24h/24, et dans la vieille ville, le marché aux épices, piment, cardamone, cannelle et cette population toujours présente, souriante, accueillante."
La Française travaille pour une agence de voyage locale, Shanti Travel. Delhi, c'est la capitale. Une mégapole grouillante de 20 millions d'habitants, avec ses gratte-ciel ultra-modernes, et juste au pied, les pires bidonvilles. Conduire ici est suicidaire, dit Clémentine, qui a quand même passé son permis : "C'est une aventure au quotidien entre les klaxons et tout ce qu'on peut rencontrer sur la route, les motos, les vaches, les chameaux, les tuk-tuk, l'absence de marquage au sol, les feux qui ne fonctionnent pas. Et on roule à gauche ! Ça peut être assez impressionnant au départ."
Delhi, c'est la porte d'entrée de l'Inde du Nord, du Râjasthân. C'est souvent le premier voyage, initiation à ce pays fascinant et déroutant. "C'est vraiment l'image qu'on a de l'Inde en Europe, note la Française, les hôtels sont soit d'anciens forts, d'anciens palais de Maharajahs, ou d'anciennes havélî, des maisons de marchands très colorées. C'est complètement différent du reste du pays."
Touristes et solidaires
L'histoire de Clémentine, 25 ans, est à peine croyable. Née à Aix-en-Provence, débarquée ici pour un stage de 5 mois en Master tourisme, la Française est hébergée chez l'habitant… qui deviendra son mari Rishabh quelques mois plus tard ! "En Inde, les jeunes filles vivent dans leur famille jusqu'à leur mariage, explique-t-elle. Ensuite, elles déménagent dans la famille de leur mari. Il y a pas mal de rituels." 95 % des mariages sont arrangés, surtout à la campagne.
Cap au Sud, à l'Est, Agra et le Taj Mahal, à l'Ouest Jaïpur, plus de trois millions d'habitants, ses ruelles, ses artisans rangés par métiers. Et à 3/4 d'heure de là, le petit village d'Achrol, où l'on croise Thierry Houalard, directeur général du voyagiste français National Tours, venu montrer à ses clients l'école qu'ils ont financée, à raison de 20 euros chacun, inclus dans le prix du séjour. "Les enfants sont aujourd'hui 110, ils étaient 25 il y a six ans. Ils faisaient classe sous les arbres. Quand il pleuvait, ils rentraient chez eux. Aujourd'hui, les structures en dur permettent d'avoir une scolarité quasiment normale, avec des professeurs à plein temps."
Un ministère du yoga
L'Inde, c'est la religion. Hindous, musulmans, chrétiens. On veut croire qu'avec la réincarnation, son nirvana, on aura droit à une prochaine vie meilleure. Clémentine s'est mise au yoga. "Il y a un ministère, une journée du yoga tous les ans et une capitale du yoga, Rishikesh, ou des centres proposent ce genre de pratique, yoga / méditation, avec toute cette culture bouddhiste, l'Inde du Sud s'y prête pas mal." Au bout de quatre ans en Inde, Clémentine Duparcq admet que ce pays lui a pris beaucoup d'énergie, mais lui en a donné énormément aussi.
Aller plus loin
Sa société, Shanti Travel
Aller au Rajahstan avec National Tours, et son circuit "L'Inde des Maharadjahs" 15 jours / 13 nuits en pension complète. Ce programme très complet en Inde du nord vous révèle la grande diversité des cultures et traditions indiennes. Entre Delhi, Agra et les villes du Rajasthan, cette région est pleine de merveilles architecturales – Taj Mahal, forts, palais… Explorer ces lieux magnifiques et chargés d’histoires vous donnera des souvenirs pour le reste de votre vie.
Retrouvez ce portrait sur Vivre à l'étranger.com, le site internet de la mobilité internationale du groupe Studyrama
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.