Il joue les anges gardiens au Mexique

Ne vous attendez pas à voir débarquer un Rambo en treillis armé jusqu'aux dents.

Certes, c'est une société de gestion de crise et de sécurité qu'a montée Romain Bordenave à Mexico, mais son quotidien, c'est plutôt l'anticipation."Quand on a du faire face à la grippe H1N1, raconte le jeune homme, Béarnais de 27 ans né à Orthez, on n'a surtout pas évacué tout le monde. On a d'abord essayé de savoir ce qu'allaient décider les autorités dans les jours qui suivraient ."

La société n'emploie que quelques personnes à Mexico et fait appel à des prestataires extérieurs au gré des demandes de ses clients, une dizaine de grands groupes internationaux."Le service de base, c'est la protection rapprochée avec garde du corps pour VIP , reconnaît Romain. Mais on est surtout dans la partie conseil et analyse de risque. " Ses premiers outils ne sont donc pas des fusils à pompe ou des gilets pare-balles, mais les réseaux sociaux : "Souvent, les narcotrafiquants installent des barrages avec des bus ou des camions à toutes les entrées d'une ville. Dans ce cas-là, on suit, en direct, par exemple, les associations d'étudiants via Facebook ou Twitter. Il y a beaucoup de rumeurs et ce n'est qu'en recoupant les informations qu'on sait vraiment ce qui se passe. " La société est aussi représentée au Venezuela et en Haïti, où Romain Bordenave est intervenu lors du tremblement de terre de l'an dernier.

Son premier voyage au Mexique remonte à 2002, grâce à une bourse d'études. Tout juste bachelier, le Français se retrouve au milieu des indigènes du Chiapas. "C'était intéressant de vivre de l'intérieur la révolution zapatiste. "

Sa société Irena

Retrouvez ce portrait dans le magazine régional d'informations Objectif Aquitaine