Il veut changer l'image d'Israël
C'était
un rêve de jeunesse. C'est à la veille de ses 30 ans que Frédéric Sabbah a fait
son "Alya". "C'est ce qu'on appelle la loi du retour,
explique-t-il, donner la possibilité à un Juif de l'étranger de pouvoir venir
vivre en Israël. J'avais des parents déjà déracinés, arrivés dans les
années soixante d'Afrique du Nord en France. Je voulais tenter cette
expérience." Le Français s'installe d'abord à Jérusalem, puis à Raanana, dans
le nord de Tel-Aviv où il vit aujourd'hui. A l'époque, titulaire d'un DUT
informatique, le jeune homme vient de passer six ans à la direction Sud-Ouest
du groupe "Sommer Allibert", spécialisé dans la fabrication
d'objets en matière plastique. A son arrivée, Frédéric apprend d'abord l'hébreu
pendant six mois, tout en travaillant en parallèle dans le tourisme :
"Mon frère était agent de voyages à Bordeaux et m'a proposé de monter une
brochure avec un prestataire israélien qui a accepté de m'héberger et de
m'enseigner le métier."
Une
offre diversifiée
Depuis
six ans, Frédéric Sabbah dirige le département tourisme d'Ortra, une société de
40 personnes dans le secteur de l'événementiel et qui accueille 20.000
touristes français chaque année. Dans un pays grand comme la Bretagne, les
attraits ne manquent pas. "L'intérêt principal d'Israël, pour les gens, c'est
le côté spirituel et religieux, avec des lieux sacrés comme le Saint-Sépulcre à
Jérusalem, berceau des trois grandes religions, reconnaît Frédéric, mais on
essaie de développer d'autres activités comme l'archéologie, le sport, que ce soit
la plongée en mer Rouge ou la randonnée, voire le ski, et la vie nocturne à Tel
Aviv, où viennent mixer les plus grands DJs." Jérusalem a ainsi organisé
en septembre dernier la 2ème édition de
son marathon avec plusieurs milliers de participants venus du monde entier.
La
paix reste à venir
Quant
à la question de la sécurité, Frédéric Sabbah l'aborde sans détour : "Il n'y a
pas de chars dans les rues à Jérusalem, contrairement à ce que beaucoup de gens
pensent avant de venir pour la première fois. Certes, ce n'est peut-être pas
une solution durable, mais depuis qu'il y a le mur de séparation entre Israël
et les Territoires palestiniens, il n'y a pratiquement plus d'attentats."
Mais la paix reste à venir. Chacun l'appelle de ses voeux mais campe sur ses
positions, dans un pays où le service militaire est obligatoire pendant trois
ans pour les garçons et deux ans pour les filles. "Israël a pourtant une
économie extraordinaire, assure Frédéric Sabbah. Beaucoup d'investisseurs
attendent à la porte pour développer les technologies dans l'agriculture par
exemple. C'est un pays petit, mais avec un potentiel énorme." Marié à une
Française, Frédéric Sabbah, 48 ans, vit aujourd'hui aussi auprès de son père et
de sa soeur, qui l'ont rejoint il y a quelques années en Israël.
Aller plus loin
Retrouvez ce portrait dans le livre "S'expatrier, vous en rêvez, ils l'ont fait !", 100 portraits d'expatriés français aux éditions Studyrama
Retrouvez ce portrait dans le magazine régional d'informations Objectif Aquitaine
Partir en Israël avec l'Office national israélien du tourisme
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