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Presque 30 ans à Lisbonne

Partie au départ pour un an, pour accompagner son mari Remigio, italien et restaurateur, Françoise Feunteun, née en Bretagne, entamera bientôt sa trentième année à Lisbonne. Présidente de l'UFE depuis un an, ancienne de chez BNP-Paribas aujourd'hui à la retraite, elle ne compte pas ses heures.
Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Fraçoise Feunteun "On les aide à s'installer, mais on n'est ni agents de voyages ou immobiliers, ni avocats." © DR)
  (Lisbonne de nuit. "Avant, ils ignoraient tout du Portugal, à part les clichés." © DR)

"En un an et demi, on est passé de 150 à 800 membres, s'enthousiasme Françoise Feunteun. Des retraités bien sûr, mais aussi des familles et de jeunes entrepreneurs qui viennent pour un nouveau départ au Portugal." Certes, les opportunités d'emploi sont revenues, en particulier dans le secteur des services. "Il y a beaucoup de centres d'appels, comme la société française Téléperformance qui explose ici. La main d’œuvre est qualifiée, parle très bien les langues étrangères et les salaires sont compétitifs. L'industrie de la chaussure est aussi de retour en force après avoir délocalisé en Chine et en Afrique du Nord .» N'empêche. Françoise Feunteun n'en revient toujours pas de cet engouement pour un pays que les Français ont découvert sur le tard, il y trois ou quatre ans seulement.

  (L’impressionnante architecture blanche de l’hôtel Myriad, sur les bords du Tage © DR)

"Avant, ils ignoraient tout du Portugal, à part les clichés. Mais vu les risques géopolitiques apparus dans d'autres régions, comme la Tunisie, les gens se sont repliés sur l'Europe pour leurs vacances et le Portugal est devenu une des premières destinations ." Poussés par des incitations fiscales (pas d'impôts pendant dix ans pour les étrangers) et un coût de la vie de 25 à 30 % moins élevé qu'en France, d'autres décident carrément de s'y installer, en particulier pour y couler une paisible retraite au soleil. Parfois un peu à la légère."Beaucoup de ces personnes n'ont jamais quitté la France, explique Françoise Feunteun. Elles se disent : on a vu un programme, on s'en va, et on se lance ! Alors qu'il faut préparer son départ, comme pour toute expatriation. Je leur propose toujours de louer un logement avant d'acheter ."

  (Le tramway, moyen de transport incontournable à Lisbonne, dont la fameuse ligne 28 © DR)

7.000 Français sont venus vivre au Portugal l'an dernier. Ils seront sans doute 20.000 de plus cette année. Que ce soit à Lisbonne ou dans l'Algarve, en bord de mer plus au sud, qui connaît un afflux sans précédent, la principale difficulté ici, c'est la langue. Avec des notions d'italien ou d'espagnol, on arrivera à lire le portugais, mais il faut ensuite se faire l'oreille. 

L'UFE Portugal (Union des Français de l'étranger)

Retrouvez ce portrait dans la Voix de France, le magazine des Français de l'étranger (de l'UFE)

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