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France Info golf. Raphaël Jacquelin défie le temps

Ce n'est pas le joueur français le plus titré, mais il est aujourd'hui le plus expérimenté du circuit. 232e du classement mondial dominé par l'australien Jason Day, l'ancien numéro un français, Raphaël Jacquelin a entamé la semaine dernière sa 22e année professionnelle.

Article rédigé par franceinfo, Fabrice Rigobert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Raphaël Jacquelin à la finale de la Race to Dubaï (Fabrice Rigobert / Radio France)

Toujours très ambitieux il participe ce week-end à son deuxième tournoi depuis le début de l'année, à Doha au Qatar.

 Une barbe de trois jours, très soignée, un regard bleu perçant, Raphaël Jacquelin trimballe son élégance naturelle sur les fairways du Tour européen depuis maintenant 20 ans. Il est le plus ancien de la colonie française suite au retrait de Thomas Levet. Après une saison 2016 qu'il a lui même qualifiée de mitigée, le lyonnais qui a tout de même participé à la finale de la Race to Dubaï en novembre, poursuit sa route avec la même envie, la même passion.
Après un cut raté la semaine dernière à Abu Dhabi, il a réussi hier à rester parmi les 20 premiers, à deux coups seulement des neuf leaders, dont l'Anglais Andy Sullivan. A bientôt 43 ans, il les fêtera en mai, Raphaël Jacquelin défie le temps...

"Je me régale"

"Je suis toujours motivé pour progresser. Je ressens une progression dans la frappe, dans la façon de jouer les coups. Je suis plus agressif, au putting c'est de mieux en mieux aussi, donc même si le niveau général est meilleur et progresse, il faut progresser pour rester à peu près au même niveau, et c'est ce qui me motive. J'arrive à me mettre en position pour gagner des tournois et rivaliser avec les meilleurs, certaines semaines. Je suis content d'être là et je me régale."

Vainqueur de quatre tournois du Tour européen depuis ses débuts, Raphaël Jacquelin a collectionné les top 10 sans pouvoir aller chercher le graal, le tournoi du grand chelem qui tourne le dos aux français. Sa carrière est loin d'être terminée.

"Il va faire un bon vieux" assure Alain Alberti, son entraîneur

"Je veux dire qu'il sera en bonne forme physique pour tenir quatre, cinq ans. Je ne peux pas dire que Raphaël est le joueur français le mieux positionné pour gagner un majeur, il joue très bien au golf depuis 20 ans et n'a jamais gagné un majeur, mais ce que je veux dire c'est qu'il n'a pas moins de chances de moins bien figurer sur un majeur dans ces prochaines années qu'un autre français. Il a un swing qui est très facile, propre, bien placé, qu'il travaille depuis 20 ans. Après, un français qui va gagner un majeur, il y en aura un. Dire que c'est Rapahël qui aura plus de chances que les autres, non."

Raphaël Jacquelin à su ces dernières années s'entourer, avec un préparateur physique notamment, pour rester au plus haut niveau. Il regarde aussi beaucoup la jeune génération qui le pousse.

Raphaël Jacquelin à l'entrainement à la finale de la Race to Dubaï. (Fabrice Rigobert / Radio France)

"On se nourrit de leur fougue"

"Il y a une bonne ambiance entre nous, on discute pas mal et on joue ensemble souvent. Quand je joue avec eux je vois ce qu'ils font, comment on fait certains coups, il y a pas mal de chose à prendre. Eux se nourrissent de l'expérience des plus vieux, et nous on se nourrit de leur fougue, et on essaie d'en prendre un peu".

Raphaël Jacquelin n'était pas le seul tricolore à figurer hier soir dans la première partie du tableau du Doha Masters. Mike Lorenzo Vera et Alexander Lévy ont aussi fini à deux coups de la première place avec deux coups d'avance sur d'autres français, Joël Stalter, Grégory Havret, Romain Langasque, sans oublier Mathieu Pavon et Sébastien Gros, un peu plus loin. Il leur faudra scorer ces deux derniers jours pour tenter d'aller chercher la première victoire française.
Grégory Bourdy, Julien Quesne, Romain Wattel, Gary Stal n'ont pas franchi le cut.

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