Le braconnage menace la survie des éléphants d'Afrique
En Afrique, près de 100.000 éléphants ont été tués pour leur ivoire en l’espace de trois ans entre 2010 et 2013, selon une étude parue en août dernier dans une revue scientifique américaine. Ce braconnage alimente un trafic mondial d'ivoire, dont les premiers pays consommateurs sont la Chine et la Thaïlande. Pour lutter contre ce fléau, une rencontre entre une trentaine de pays et des ONG s’est tenue hier au Bostwana, un an après le sommet sur le commerce illégal d’espèces sauvages de Londres. Les représentants présents ont demandé un moratoire "d'au moins dix ans sur toute vente d'ivoire, le temps de stabiliser nos populations d'éléphants ". En Afrique du Sud, ce sont 1.215 rhinocéros qui ont été abattus pour leur corne en 2014, un record historique, selon les chiffres du ministère de l’Environnement sud-africain. Pour les protéger du danger, 56 animaux ont été déplacés vers des zones plus protégées.
Destruction de stocks d'ivoire
Pour combattre ce trafic mondial, la police et les renseignements travaillent pour arrêter de plus en plus de braconniers. Les nouvelles technologies sont utilisées pour surveiller les parcs et empêcher le braconnage. À l’échelle internationale, certains États se saisissent de la question, comme lorsqu'ils détruisent des stocks d’ivoire saisis. Ce qu'a fait le Kénya, début mars, en brûlant 15 tonnes de cornes, soit une valeur d’environ 30 millions de dollars. Mais pour les ONG et les spécialistes de ces trafics illégaux, le braconnage reste toujours plus important que le taux de croissance naturel de la population des éléphants d'Afrique, compromettant ainsi la survie de l'espèce. Sur le continent africain, on ne compte plus qu'un demi-million d'éléphants contre 1,2 million en 1980.
Yasmine, Maro et Naomie, élèves en sixième au collège Fabien de Saint-Denis, ont été particulièrement touchées par le sujet du braconnage. Stéphane Ringuet , spécialiste du commerce sauvage des espèces au WWF, répond à leurs nombreuses questions.
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