Le racisme anti-Noir aux États-Unis est-il vraiment terminé ?
Le 7 mars 1965, ils sont plusieurs centaines à marcher pacifiquement sur Selma, petite ville du sud des États-Unis. Les 600 manifestants sont violemment réprimés par la police. Ailleurs dans le pays, d’autre marches pour l’égalité sont menées par Martin Luther King. Sorti aujourd’hui sur les écrans, le film Selma retrace le combat du pasteur afro-américain. À l’occasion du 50ème anniversaire de cette marche sanglante, Barack Obama, le premier président noir des États-Unis, est venu ce week-end à Selma pour rendre hommage aux "héros" des marches pour les droits civiques. Dans son discours, il a appelé à renforcer le droit de vote pour tous mais il a reconnu qu’aux États-Unis, "il nous suffit d'ouvrir nos yeux, nos oreilles et nos cœurs pour savoir que l'ombre de l'histoire raciale de ce pays plane toujours sur nous ".
L’Amérique sous tension raciale
Ce discours fait notamment écho aux récentes affaires de violences policières à l’encontre d’Afro-Américains. La plus emblématique est celle de Ferguson, dans le Missouri, quand en août dernier, Mickael Brown, un jeune Noir de 18 ans non armé, a été tué par un policier blanc. Dans la foulée, des émeutes avaient embrasé la banlieue de Ferguson et des marches avaient eu lieu dans des dizaines d’autres villes du pays, les manifestants protestant contre les discriminations à l’encontre de la communauté afro-américaine et un système judiciaire et policier jugé inégalitaire. Des tensions avivées par la décision du procureur de ne pas inculper le policier mis en cause. Alors qu'un jeune Noir de 19 ans a été abattu par la police vendredi, de Selma à Ferguson, certains Américains s'interrogent à nouveau : le combat pour l’égalité aux États-Unis ne doit-il pas continuer ?
Harenah, Sami et Baptiste, 11 ans et élèves en sixième au collège Paul-Éluard de Châtillon, posent leurs questions à Pap Ndiaye, historien français et spécialiste des États-Unis.
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