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Visas facilités pour les esportifs : "C'est une excellente nouvelle pour continuer à développer l'écosystème français", selon Fabien Devide

Le secteur accueille d'un bon œil les annonces du gouvernement pour l'esport et le lancement d'une concertation afin de définir un plan national, en attendant de voir ce qui se concrétisera. Ce qui est acté : l'obtention facilitée de visas pour les esportifs étrangers et la candidature française pour accueillir la Semaine olympique de l'esport en 2024.
Article rédigé par franceinfo, Jules de Kiss
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Fabien "Neo" Devide, président du club français Vitality en février 2019 alors qu'il était aussi sélectionneur de l'équipe française d'efoot. (LUCAS BARIOULET / AFP)

Ce lundi 16 janvier, le gouvernement a dévoilé son ambition pour l'esport en France, après une réunion des acteurs du secteur autour de la ministre des Sports, de la ministre de la Culture et du ministre chargé de la Transition numérique. Un plan défini en concertation avec les acteurs du secteur doit permettre d'affiner ces ambitions, déjà précédées de quelques annonces : la France est candidate à l'accueil de la Semaine olympique de l'esport en 2024 et elle va faciliter l'obtention de visas pour les esportifs étrangers qui veulent rejoindre un club français.

Des annonces et un projet de plan qui formalisent un peu plus l'engagement d'Emmanuel Macron pour l'esport l'année dernière. Décryptage avec Laure Valée, consultante esport de franceinfo et réaction de Fabien Devide, le fondateur du club français Vitality.

franceinfo : Quels sont les objectifs définis par ce plan en cours d'élaboration ?

Laure Valée : C'est ce que nous, en tant que professionnels du secteur, nous attendons depuis longtemps : structurer l'écosystème de l'esport. C'est une industrie qui a eu un développement très très rapide, qui n'a pas forcément les moyens et les règles pour poursuivre ce développement. Ce plan a aussi pour ambition de mieux accompagner la pratique amateur et les associations, et de renforcer, aussi, l'ambition et la capacité de la France à accueillir les plus grosses compétitions. On en a déjà parlé sur franceinfo, la France va accueillir pas mal de belles compétitions, et c'est un bon point.

D'ailleurs le gouvernement annonce son intention d'obtenir l'organisation de la Semaine olympique de l'esport en 2024 ?

C'est la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui en a fait l'annonce. Accueillir en 2024 cette sorte de "Jeux olympiques des sports virtuels". On n'en connaît pas encore précisément le contenu. Un comité de candidature a été officiellement lancé, il sera co-piloté par le CNOSF, le Comité national olympique et sportif français. La première édition de cette semaine olympique à Singapour, pendant quatre jours, en juin prochain, sera l'occasion de voir ce qui nous attend.

"On l'a vu l'année dernière avec des joueurs turcs qui ne pouvaient pas bénéficier de visas. Ils étaient sevrés de compétition, ou du moins de la possibilité d'être sur site avec leur équipe."

Fabien Devide, fondateur de la Team Vitality

sur franceinfo

Le gouvernement se dit conscient qu'il y a encore des freins au développement des clubs et il veut les lever. De quels freins s'agit-il ?

Il y a quelques points qui posent problème depuis des années, et je pense à l'obtention de visas pour les clubs français qui veulent importer des joueurs étrangers, notamment depuis la Turquie, la Russie, le Royaume-Uni. Et il y a une annonce : les esportifs venus depuis l'étranger pourront bénéficier de "passeport talent", c'est un accord qui a été trouvé avec le ministère de l'Intérieur.

Et après cette annonce, Fabien Devide, le patron du plus grand club d'esport français Vitality dit son soulagement et sa satisfaction sur franceinfo :

"C'est une excellente nouvelle pour continuer à développer l'écosystème français et accueillir les meilleurs joueurs internationaux. On l'a vu l'année dernière avec des joueurs turcs qui ne pouvaient pas bénéficier de visas. Ils étaient sevrés de compétition, ou du moins de la possibilité d'être sur site avec leur équipe. Cela fait du bien et cela permettra aux équipes administratives qui passaient beaucoup de temps là-dessus, de continuer à structurer l'écosystème et aux équipes de se concentrer sur l'essentiel".

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