Adria, 22 ans : "La mort dans l'âme, je voterai blanc"

Adria est étudiante en sciences politiques à l'université de Lille. À 22 ans, elle fait partie de cette jeunesse très engagée localement. Elle, qui a connu le militantisme sur les bancs de la faculté, est surtout préoccupée par la question du sans-abrisme. Bénévole maraudeuse, elle a rejoint la Fondation Abbé Pierre avant de se porter candidate aux élections municipales de Lille sur la liste de la France Insoumise. Mais aussi engagée qu’elle soit, Adria votera blanc au premier tour de l’élection présidentielle.

"Il n'y a pas un candidat qui m'embarque"

À un mois et demi du premier tour, Adria n'est pour le moment convaincue par aucun programme. "Il n'y a pas un candidat qui m'embarque particulièrement dans son projet".

La politique incarne aussi une certaine vision du bonheur et du rêve.

Adria, 22 ans

Particulièrement attentive aux questions de logement, Adria trouve qu'il y a "un manque d'expertise". "Il peut y avoir une très bonne volonté derrière mais je me demande pourquoi ces personnes feraient bouger les choses au niveau national si ça n'a pas été fait au niveau local ?", se demande-t-elle. L'étudiante en sciences politiques ne croit pas qu'un seul homme ou qu'une seule femme puisse régler la question des sans-abris.

"Si je ne vote pour personne, il n'y a rien qui va changer"

Adria a connu le militantisme partisan et l'engagement associatif et pourtant elle votera blanc dès le premier tour de l'élection présidentielle de 2022. "Je vais voter parce que je suis profondément attachée au vote mais la mort dans l'âme, je voterai blanc".

Pourtant, l'étudiante admet que la question du sans-abrisme est une question politique. "Je me dis 'mince' ! Si je ne vote pour personne, il n'y a rien qui va changer."

Je pense que c'est plus au niveau local qu'on peut faire bouger les lignes.

Adria, 22 ans

Adria avoue être dérangée par l'idée de se priver de sa voix mais elle refuse de voter pour quelqu'un dont elle n'approuve pas totalement le programme. "Sur les questions sociales, je pourrais être en phase avec certains candidats", reconnaît-elle. "Mais sur les questions de relations internationales et de défense je ne trouve pas cela satisfaisant et ce sont des questions régaliennes importantes, surtout en ce moment."