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Imrane, 20 ans : "Je vais choisir le prochain président, j'ai un peu la pression"

Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-30 ans. Lundi 7 mars, rencontre avec Imrane, 20 ans, étudiant en biologie, à Bondy.

Article rédigé par franceinfo - Manon Mella
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Publié Mis à jour
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Imrane, 20 ans, étudiant en biologie, à Bondy (Seine-Saint-Denis) (MANON MELLA / FRANCEINFO)

Direction Bondy en Seine-Saint-Denis où Imrane, 20 ans, révise ses cours de biologie dans un square à côté de la médiathèque de la ville. On a parlé de l'élection présidentielle et de la façon dont il perçoit la politique. Imrane s'y intéresse : il a d'ailleurs voté aux dernières élections municipales, s’informe et fait preuve de curiosité. Mais de là à voter par adhésion et par conviction, c’est plus compliqué...

"Personne nous intéresse mais personne nous dégoûte au point de ne pas voter"

Imrane est "entouré d'une famille de personnes qui ont toujours voté". Depuis quelques années, "mes parents ne votent plus pour la personne qu'ils veulent mais plutôt pour la personne qui a le plus d'avantages et le moins de contraintes", observe l'étudiant en biologie. 

Parfois, Imrane parle de l'élection présidentielle avec ses amis. "Personne ne nous intéresse vraiment mais il n'y a personne qui nous dégoûte au point de ne pas voter non plus", raconte-t-il.

Je tends l'oreille. Les infos tournent toujours à la maison. J'écoute, je regarde.

Imrane, 20 ans

Imrane trouve que la campagne manque parfois de fond, surtout lors de certains débats qui voient s'affronter des candidats très opposés. "On ne fait plus assez attention aux vrais problèmes. C'est dommage. Leur fonction première est de nous aider. Ca devient un peu comme une télé-réalité. On les voit se crier dessus, se lancer des pics..."

"J'ai un rôle à jouer"

Le jeune primo-votant est convaincu que la politique peut jouer un rôle décisif dans sa vie et pour son avenir, "mais bizarrement je n'y fais pas si attention que ça alors que ça me concerne. Cela me dépasse un peu", dit-il en expliquant être concentré sur ses études. Imrane rêve de venir chercheur en neurosciences. 

À quelques jours du premier tour de l'élection, Imrane avoue ressentir une certaine responsabilité : "J'ai un rôle à jouer. À une voix près, sait-on jamais... Je vais choisir le prochain président. J'ai un peu la pression.

Imrane souhaiterait que les jeunes soient davantage "entendus et écoutés par quelqu'un qui soit comme nous". 

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