Histoire de folles rumeurs. Le monstre du Loch Ness
Il se cacherait dans les eaux du lac écossais depuis 1 500 ans.
C’est l’une des plus vieilles rumeurs du monde. Une rumeur qui résiste au temps, qui résiste à tout, et qui existera peut-être encore dans mille ans. Un plésiosaure ou une otarie/serpent géant de mer hanterait le lac écossais du Loch Ness depuis plus de 1 500 ans.Tout commence en 556 lorsque le missionnaire évangélisateur irlandais Saint Columba rencontre près du lac un groupe d’homme endeuillés. Un de leurs amis est décédé des suites d’une attaque d’un monstre sorti du lac. Curieux, le missionnaire envoie un ami confirmer la présence d’un monstre. Bientôt le monstre fait son apparition, tente d’attaquer l’homme. Saint Columba s’interpose pour protéger son ami : "N’approche pas. Ne touche pas à cet homme. Pars et ne reviens plus."
Une tête de monstre accrochée à un sous-marin
Le monstre aurait obéi. Manifestement, durant des siècles et des siècles. La rumeur est alors plutôt une légende remontant à une vieille croyance celte selon laquelle les dragons des eaux qui sommeillent dans le Loch Ness sont les gardiens des trésors des chefs. Mais tout va s’emballer au début des annés 1930, en 1933 précisément, quand plusieurs témoins assurent avoir vu le monstre. C’est cette année-là qu’est prise la première photo. L’oeuvre du docteur Robert Kenneth Wilson. Un cliché qui fait la une du Daily Mail. Si depuis, de temps à autres, des témoins assurent l’avoir vu, la révélation de la supercherie par le docteur Wilson sur son lit de mort en 1994, a mis un coup d’arrêt à la rumeur d’un monstre dans le Loch Ness. Le médecin a avoué avoir accroché une tête de monstre à un petit sous-marin.
Pour les scientifiques, les formes sombres qui remonteraient parfois pourraient être les arbres au fond du lac, chargés en gaz, et qui peuvent remonter à la surface : par mauvais temps on aperçoit alors une masse informe surgir des eaux ainsi que des bulles de gaz. Une fois que le tronc s’est déchargé en gaz, il coule de nouveau. Mais rien ne semble capable de mettre un terme à cette délicieuse rumeur. Délicieuse et plutôt rentable pour le tourisme dans la région.
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