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1984, un parrain brise l'omerta et ouvre la porte à un immense procès de la mafia

S'il est une règle à ne pas briser quand on est dans la mafia, c'est la loi du silence, l'omerta. Tommaso Buscetta l'a brisée. Les conséquences ont été quasi immédiates.
Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Retour en février 1982. A cette époque en Sicile, la guerre fait rage entre le clan des Corléone dirigé par Toto Riina et des familles rivales. C’est le début de ce qu’on appelle « la deuxième guerre de la mafia ». Une véritable guerre civile contre laquelle l’Etat italien est largement impuissant tant que règne la loi du silence, l’omerta, illustration dans ce reportage de février 1982. Un petit mafioso s'exprime:

 

"Celui qui parle est mort. Je ne parle pas. Moi je ne sais rien. C'est quoi la mafia que tu cherches? Tout est mafia, les policiers, les taxis, la police, tout est mafia."

 

Avec la corruption de l’Etat, la loi du silence est absolument capitale pour échapper à la justice.

Autre illustration, cette fois-ci dans un film, "Les Affranchis" de Martin Scorsese:

            "Jamais balancer les copains et toujours la mettre en veilleuse".

Mais cette règle d’or est brisée quand Tommaso Buscetta, l’un des premiers « repentis » qui se met à table en 1984 raconte beaucoup de choses au juge Falcone au Brésil où le parrain s’était enfui.

Et moins de deux ans plus tard…

474 inculpés, un bataillon de plus de 200 avocats, une escouade d'environ 400 journalistes venus du monde entier, une armée de 2000 policiers, un acte d'accusation fleuve, pas loin de 9000 pages...Quelques chiffres qui ont le mérite de donner le ton du procès monstre qui s'ouvre aujourd'hui à Palerme. Le procès de la mafia.

Le nouveau maxi-procès de la mafia qui s’ouvre aujourd’hui à Rome, 30 ans après le précédent nous prouve que malgré la sévérité des jugements, la mafia est loin d’être à terre…

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