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Histoires d'info. Angela Merkel, un quatrième mandat malgré une popularité en baisse

Réélue pour la troisième fois en mars, la chancelière allemande Angela Markel égalera un record si elle reste en poste jusqu'à la fin de son mandat, celui d'Helmut Kohl, son mentor dont elle a dénoncé des pratiques occultes en 1999.

Article rédigé par franceinfo, Thomas Snégaroff
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4 min
La chancelière allemande Angela Merkel devant un portrait d'Helmut Kohl, le 18 juin, à Berlin. (SHAN YUQI / XINHUA / MAXPPP)

En mars dernier, Angela Markel elle a été réélue chancelière pour un quatrième mandat, et malgré une popularité qui s'effrite depuis 2016 suite à la question de l’accueil des réfugiés, la chancelière tient bon, elle qui dirige le pays depuis 2005 ! Si elle tient jusqu’à la fin de ce quatrième et dernier mandat, elle égalera le record détenu par celui qui fut longtemps son mentor en politique, Helmut Kohl, qui fut chancelier d’Allemagne de l’Ouest puis d’Allemagne de 1982 à 1998. Elle fut son ministre à deux reprises ministres avant de s’émanciper et de prendre la tête du parti conservateur, l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), en 2000, un parti malade et dans l’opposition.

Une leader politique pragmatique et libre

Il y a une vraie curiosité pour cette jeune femme dans un monde d’homme, cette jeune femme au look en effet surprenant, qui a tué le père, Helmut Kohl, pour prendre le parti. Tout s’est joué deux ans plus tôt, après la défaite des conservateurs lors des élections de 1998. Un scandale financier éclabousse le parti et des pratiques occultes sont dénoncées par Angela Merkel dans le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung, le 22 décembre 1999. Elle appelait à s’émanciper de la figure de Kohl, poussé à achever sa vie politique. Ce coup d’éclat lui vaudra une haine féroce de la part de l’ancien chancelier qui l’avait lancé en politique. Il ne cessera de la dépeindre comme une arriviste sans aucune idéologie. Le portrait que faisait d’elle l'envoyée speciale Lise Joly sur France Inter en 2000 insistait sur le pragmatisme d’une femme guidée par un principe hérité de sa jeunesse passée de l’autre côté du mur, en RDA : la défense de la liberté. Une liberté qu’elle s’est toujours appliquée à elle-même, refusant les carcans idéologiques dans lesquels ses adversaires de droite, et surtout d’extrême droite, tentent aujourd’hui de l’enfermer.

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