Un peu d'optimisme: le trou dans la couche d'ozone en voie de guérison
Retour ce matin en 1977. Des associations de consommateurs et des écologistes commencent à s’inquiéter des conséquences des aérosols sur la couche d’ozone. Les fameux chlorofluorocarbones, CFC, plus léger que l’air, qui la détruiraient et avec elle un très précieux filtre nous protégeant des rayons du soleil.
Mais la communauté scientifique est encore sceptique. Illustration dans ce reportage de FR3 :
médecin : "Le danger dont on parle actuellement beaucoup est celui qui est dû à la destruction de la couche d'ozone de l'atmosphère. Alors, évidemment dans le domaine médical il y a des inconvénients, parce que si la couche d'ozone, on ne sera plus protégés contre les ultraviolets, donc recrudescence des cancers de la peau. "
Mais, et c’est l’esprit de cette chronique optimiste, il ne faut pas désespérer !
En dix ans les choses ont bougé, les principales réticences ont été vaincues. Journal de 13h de France Inter, le 2 janvier 1989 :
"Couche d'ozone, le sauvetage commence. Le protocole de Montréal signé là-bas par 24 pays entre en vigueur aujourd'hui. Un objectif, sauver cette couche attaquée par les bombes aérosols"
En 2009, avec 196 signataires, le protocole de Montréal est devenu le premier protocole environnemental ratifié par l’ensemble du monde. Progressivement, les CFC sont interdits.
Et s’il reste encore à éliminer complètement les HFC, les super gaz à effet de serre que l’on retrouve notamment dans les frigos, en 2010, les résultats sont déjà là, selon un rapport des Nations Unies:
"La couche d'ozone n'est pas totalement requinquée mais elle est stabilisée. C'est une nouvelle encourageante d'autant qu'on a ainsi évité 20 millions de cancers de la peau et 130 millions de cataractes."
Moralité : le pire n’est jamais certain. Et s’il est indéniable qu’il est beaucoup plus difficile de décarboner notre économie, ce qui a été fait pour la couche d’ozone nous prouve qu’il n’y a pas de fatalité.
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