Cet article date de plus de douze ans.

Anti-cancer, anti-radar et Sarkozy l'Américain

Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Franceinfo (Franceinfo)

Avec d'abord des recettes anti-cancer dans le Parisien-Aujourd'hui en France...

En avant-première dans le Parisien, les dix commandements anti-cancer des plus grands chercheurs en cancérologie qui publient demain un rapport sur le mode de vie que chacun devrait adopter pour éviter les risques de cancer.
C'est au passage note le Parisien une réponse à ceux qui ont critiqué le livre de David Servan-Schreiber, Anti-Cancer.

Car les très sérieux médecins du Fonds mondial de recherche contre le cancer confirment les intuitions du psychiatre, qui a lui-même lutté contre la maladie : en résumé, l'origine du cancer n'est pas que génétique, une alimentation minceur et riche en fruits et légumes et la pratique régulière d'un sport éviteraient 100 000 cas chaque année en France. Ce n'est pas complètement nouveau, mais c'est une confirmation cette fois scientifique que le cancer n'est pas seulement une fatalité.

Un autre son de cloche dans l'Independent à Londres : et là c'est une autre étude, très sérieuse aussi, parue dans un journal médical respecté, mais une étude étonnante, qui fait déjà polémique aux Etats-Unis, plus question de minceur, C'est bon d'être gros, c'est le titre volontairement provocateur à la une de l'Independent... Conclusion de l'enquête : avoir un peu de ventre et un peu de gras pourrait allonger l'espérance de vie et être bénéfique pour la santé. C'est tellement à contre-courant de toutes les campagnes sanitaires et de l'obsession américaine de lutte contre l'obésité que cette étude sème déjà la consternation dans les milieux médicaux américains dit l'Independent.

Un mystère maintenant, qui a fait sauter le radar ?

La question est posée dans l'édition des Yvelines du Parisien : pour y répondre, même les spécialistes
de l'anti-terrorisme sont mobilisés. Le radar concerné, près de Saint-Germain-en-Laye, n'a pas seulement été vandalisé comme ça arrive, celui-là a été détruit à l'explosif fin octobre. Une explosion particulièrement violente et l'affaire est prise très au sérieux, car l'attentat s'il faut parler d'attentat porterait une signature, celle d'un mystérieux groupe clandestin qui aurait déjà fait sauter au moins cinq autres radars dans l'ouest de la France.

Un coup d'oeil aussi sur la presse américaine et son regard sur la visite de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis.

Le président Nicolas Sarkozy accueilli chaleureusement par le Congrès, sous les hourrah et les standing ovations, la scène est décrite notamment dans l'International Herald Tribune, le journal y voit d'abord le signe que la France a été pardonnée pour son opposition à la guerre en Irak...
Le journal souligne qu'un tel accueil triomphal, c'était quand même une surprise : l'IHT rappelle que les sentiments anti-français ont été tellement féroces quand la France s'opposait aux Etats-Unis sur l'Irak que même le mot "français" avait été banni des menus des cafétérias des parlementaires américains.
Mais qu'elle est loin l'époque en 2003 où les frites françaises étaient ainsi rebaptisées frites de la Liberté : cette fois, quand il est entré au Capitole, sous le portrait de Lafayette, le président français s'est trouvé accueilli par des parlementaires debouts, une standing ovation qui n'en finissait pas dit l'IHT, à tel point que Nicolas Sarkozy en eut l'air presque embarassé, avant d'être obligé de faire taire les applaudissements lui-même en commençant son discours.

Ce qui donne dans la presse française, Sarkozy fait sa déclaration d'amour aux Etats-Unis, c'est le Parisien. Toujours dans le Parisien, Rachida Dati et Rama Yade en vedette américaine à Washington, le quotidien relève que mardi soir, pour le dîner officiel, l'entrée de Rachida Dati en robe Dior n'est pas passée inaperçue, elle a eu droit comme Sarkozy à l'entrée principale de la Maison Blanche, la seule des ministres français présents à avoir eu cet honneur.-La France est l'amie de l'Amérique, c'est la petite phrase du président que le Figaro met en titre à la une, le président qui enterre la brouille entre la France et les Etats-Unis avec son vibrant discours devant le Congrès dit encore le Figaro.
A la une de Libération cette fois, une accolade, entre les deux présidents français et américain, et ce titre pour résumer la nouvelle idylle franco-américaine : French Kiss...

Libération écrit ce matin par des philosophes qui remplacent les journalistes pour un jour... C'est ainsi entre autres que Bernard Henri-Lévy signe l'édito sur la visite du président à Washington, et Michel Onfray qui se fend du papier politique sur l'état du PS. Conclusion de Michel Onfray : entre ministres débauchés, hommes de main recrutés dans les comités Théodule, sympathisants socialistes embauchés, les socialistes ne savent plus comment faire croire qu'ils sont encore de gauche. Et deuxième conclusion du philosophe : face à l'état de la gauche, face au double oui sarkozyste et socialiste sur le nouveau traité européen sans référendum, il ne faudra pas s'étonner que les choses se passent désormais dans la rue dans les semaines revendicatives qui vont marquer le mois qui commence.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.