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Jour de match, lendemain de speech télé

Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

ET DANS LA PRESSE de ce matin, LE match...

Et pas possible d'échapper ce matin au florilège des Unes rugbystiques dans la presse, c'est un de ces petits plaisirs des jours de match : même si on n'apprend rien, c'est si bon d'accompagner l'événement, nos journaux sont aussi là pour ça.

Alors ce soir, ce sera donc "La victoire ou la porte", titre l'Indépendant catalan, la porte en deux mots bien sûr pas en un seul, Quitte ou double pour la Voix du nord, Une victoire sinon rien pour le Dauphiné libéré, les Bleus à quitte ou double dans l'Est républicain, Bref l'Heure de vérité... ça c'est l'Equipe, qui nous résume les enjeux du France-Irlande de ce soir dans la coupe du monde de rugby : en cas de victoire, on se projettera vite dans un probable quart de finale, en cas de défaite, ce serait le match le plus important de l'histoire du XV de France et en même temps son plus grand fiasco.

Mais pas question d'y penser : on va plutôt imaginer avec le Progrès de Lyon ce grondement qui descend des tribunes quand Chabal lance son quintal vers les lignes adverses, dans le rugissement du public, il y a comme un plaisir enfantin à voir Obélix perforer les légions romaines.
Alors forcément le succès sera au bout, c'est le Trèfle ou des nèfles dit Libération qui rappelle pour nous rassurer que l'Irlande est à la recherche de son rugby après deux victoires laborieuses, le XV de France condamné au succès dans le Figaro, Vaincre ou mourir, c'est la une de France Soir, Vaincre tout simplement à la Une du Parisien, Le Parisien qui a choisi comme France Soir une tignasse et une barbe musclées pour faire la Une, celles évidemment de Sébastien Chabal, héros ou martyr ce soir... il reste en tout l'une des icônes de la Coupe du monde de rugby...

IL N'Y A PAS QUE LE RUGBY DANS LA PRESSE, les journaux reviennent aussi sur l'intervention de Nicolas Sarkozy à la télé hier soir ?

Oui dans les journaux ce matin c'est un peu Chabal ou Sarkozy : Libération nous fait entrer dans les coulisses du Sarkoshow, pour expliquer que l'omniprésence du président dans les médias est le résultat d'une stratégie pensée dans ses moindres détails.

L'Elysée dit Libération s'est transformé en agence à communiquer... Pour Laurent Joffrin, il y a du rédacteur en chef dans cet homme là : chaque matin, comme dans un journal, Nicolas Sarkozy définit ce qu'est le sujet principal de l'attention publique... un peu comme Tony Blair qui avait le premier pratiqué cet art vertigineux du furet médiatique dit encore Laurent Joffrin... conclusion qui renvoie chaque rédaction à son dilemme quotidien : se trouver une ligne de conduite entre le sevrage et l'overdose.
Le Parisien retient plutôt qu'hier soir, Sarkozy a cajolé Fillon, pour le Figaro il a fait la pédagogie de ses réformes, mais le Figaro note aussi les attentions du président pour François Fillon.
Hier soir dit Bruno Jeudy, le chef de l'Etat a refermé la blessure ouverte quand il avait employé le mot de collaborateur pour parler de son Premier ministre.

Côté syndicats, Ouest France publie la riposte de Bernard Thibault après une semaine chargée en promesses de réformes : c'est monsieur Non, non aux ultimatums, non au calendrier saturé, non à l'allongement mécanique des cotisations, pour le leader de la CGT Nicolas Sarkozy ne propose pas une vraie négociation mais un ultimatum qui n'est pas acceptable.

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