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L'émotion dans la presse au lendemain de la tuerie de Toulouse

La revue de presse nationale en direct de Paris et de Toulouse ce matin, avec les représentants de la presse locale autour de Julien Moch, en direct des studios de France Bleu Toulouse.
Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (©)

La une qui se
remarque le plus, ce matin, c'est celle de Libération.

Un fond noir, façon
faire-part de décès, et sur cette page, rien d'autre que 7 noms et des ages. Les noms des 7 victimes tuées ces derniers jours à Toulouse et à Montauban.
En page 3, Libération revient longuement sur l'enquête en cours et la chasse à
l'homme qui a commencé. Selon Patricia Tourancheau, les policiers
privilégient la piste de l'extrême-droite ou de l'islamisme violent... Les
recherches s'orientent vers un militaire, ancien ou en service, ou bien un
paramilitaire, un fondu d'un groupe néonazi... Qui est ce tueur qui n'hésite
pas à abattre froidement des enfants ? C'est bien ce que se demandent les
centaines de policiers qui sont à ses trousses... C'est un homme qui planifie
et prémédite ses actions tous les quatre jours et frappe là où on ne
l'attendait pas... Pour un psychiatre, expert des grands criminels, cité par
Libé, ce tueur, "c'est un salopard absolu, qui n'est pas un malade mental".

Autre aspect,
souligné par le Parisien : le tireur de Toulouse agit par séquence, comme s'il
voulait structurer sa mission et enchainer les frappes, par défi vis-à-vis des
autorités. C'est le cauchemar des policiers, explique un magistrat, parce
qu'il y a très peu de fils à tirer.

Des policiers qui
tentent également de remonter la piste de l'arme utilisée, un pistolet 11,43,
une arme que l'on retrouve dans bon nombre d'affaires criminelles, selon le
site Slate.fr... Pourquoi ? eh bien parce que c'est l'une des armes de poing
les plus fabriquées au monde au cours du 20 ème siècle, elle aurait été
diffusée à trois millions d'exemplaires...

Ce drame bouleverse
la campagne électorale...

Dès hier matin, note
le Figaro, l'union nationale a prévalu face au drame. L'union nationale, un
concep, souvent galvaudé, mais qui est la seule réponse digne, ajoute François
Sergent, dans Libération...

Et le site Rue89
résume assez bien la situation avec ce titre : "les politiques face à la tuerie,
le premier qui dérape a perdu".

Surtout ne pas
privilégier une piste, qui si elle s'avérait inexacte, donnerait un sentiment
de manipulation au sein de l'opinion. Voilà l'objectif de Nicolas Sarkozy, si
l'on en croit le blog du journaliste du Monde, Arnaud Leparmentier. Selon
lui, le candidat, redevenu président, veut se poser en garant de la cohésion
nationale, à 5 semaines du premier tour de la présidentielle. Nicolas
Sarkozy a d'ailleurs suspendu sa participation à la campagne, au moins jusqu'à
mercredi. Pas d'intervention ce matin sur France Info, elle est reportée à
lundi prochain. Le chef de l'Etat a même fermé temporairement son site
internet, lafranceforte.fr, qui n'est plus accessible ce matin.

Alors certes, il faut ce moment ce recueillement, mais ensuite, la campagne
doit reprendre, écrit Jean-Paul Piérot, dans l'Humanité. Selon lui, affirmer
que de tels crimes justifient une réponse commune de la République ne signifie
pas qu'il faille interrompre le débat démocratique.

Les invités de l'Hyper revue de presse, en direct des studios de France Bleu Toulouse

  • Jean-Claude Souléry, rédacteur en chef de la Dépêche du Midi

  • Marc Sztulman, animateur de radio Kol Aviv

  • Vincent Rodriguez, directeur de France Bleu Toulouse

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