Cet article date de plus de treize ans.

Un visage à la une...

Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Et bien sûr un visage à la une ce matin...

Et pas seulement dans la presse française, à la une du monde entier... partout des réactions horrifiées et inquiètes après l'assassinat de Benazir Bhutto... C'est son visage qu'on voit partout dans la presse de ce matin... Le visage d'une princesse orientale au destin tragique dit le Parisien-Aujourd'hui en France... Personnage charismatique mais attention, aussi très controversé rappelle le Washington Post, qui titre comme le New York Times que ce drame sème le chagrin, le désarroi et le chaos...

Le chaos : le mot est partout aussi... vous avez entendu Bernard Kouchner il y a un instant, la Charente libre résume autrement le défi nucléaire : ce qui vient de se passer c'est le feu dans un baril de poudre atomique... pour Ouest France c'est un drame national pour le Pakistan, un défi pour le monde entier. Défi car la mort de Benazir Bhutto relance la menace terroriste dit la Tribune, et frappe une région stratégique titrent les Echos.

Son visage et son regard de braise à la une aussi du Figaro, le martyre de Benazir Bhutto, c'est le titre du Figaro sur une grande photo sur toute la une, Benazir Bhutto madone de la démocratie aux paroles de tigresse toujours dans le Figaro, c'est la mort d'un symbole à la une de Libération et du Parisien-Aujourd'hui en France... Symbole car Benazir Bhutto, même controversée, malgré ses limites, malgré la corruption de sa famille aussi riche que féodale, était le seul recours démocratique, laïc et civil crédible pour les Pakistanais.
Enfin pour dire encore une fois l'enjeu de ce drame : pour le Guardian à Londres, l'administration Bush se retrouve face à l'un de ses pires cauchemars, des émeutes dans les rues d'une puissance nucléaire musulmanne, pour Washington dit le Guardian, l'énormité de ce qui s'est passé hier est tout simplement incalculable.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.