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Ils ont fait l'actu. Kevin Mayer, champion du monde de décathlon

Retour avec Sandrine Etoa-Andegue sur les événements marquants de l'année. Et ce sont ceux qui les ont vécus qui les racontent. Kevin Mayer revient sur sa médaille d'or à l'Euro d'athlétisme en 2023.
Article rédigé par franceinfo, Sandrine Etoa-Andegue
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5min
Le Français Kevin Mayer, après sa victoire au classement général du 1 000 mètres hommes au championnat d'Europe en salle à Istanbul, le 5 mars 2023. (OLIVER WEIKEN / DPA / MAXPPP)

Le 5 mars 2023, l’athlète Kevin Mayer, décroche un troisième titre européen : la médaille d'or en heptathlon aux championnats d'Europe en salle à Istanbul. Il a souffert pour aller chercher ce titre, notamment sur l'épreuve du 1 000 mètres.

Quand il repense à cette médaille, c'est avec "beaucoup de joie et beaucoup de fierté, parce que ça a beau être un championnat d'Europe, être la troisième fois, j'ai l'impression que je suis toujours comme un petit enfant, explique le champion du monde. Les perfs n'ont pas été exceptionnelles, mais c'est très prometteur pour les championnats du monde à Budapest cet été et c'est vraiment le gros objectif de l'année." Cette médaille est donc de bon augure, avant les championnats du monde qui se dérouleront 19 au 27 août 2023.

Kevin Mayer, champion du monde de décathlon (SANDRINE ETOA/ FRANCEINFO)

Un succès que rien n'arrête

Double vice-champion olympique de décathlon, double champion du monde et recordman de la discipline : son palmarès et sa notoriété ne cessent de grandir. Il ne lui manque que l'or olympique. Un succès qu'il impute notamment à ses proches, toujours présents autour de lui. Et plus que les médailles passées et à venir. C'est cette joie partagée avec les siens qui le retient quelques mois après son titre à Istanbul : "Le moment de plénitude totale, c'est le petit restaurant, deux heures après la compétition, avec tous les proches. On est là et on se regarde. On se dit 'encore un moment sacrément cool.' Et on est là et on se fait un petit restaurant où je prends deux énormes plats de frites que je n'ai pas mangées depuis quatre mois. Et on discute, on refait la compétition."

Une médaille, c'est toujours une première médaille, parce que "c'est quelque chose de très difficile à aller chercher. Plus on descend profondément dans la difficulté, plus la remontée et la joie de la médaille est incroyable. Donc clairement, à chaque fois, ce sont des émotions intenses et je ne m'en lasse pas du tout. Mon coach m'a dit après la compétition que c'était ma 10ᵉ médaille internationale senior. J'en ai eu trois chez les jeunes, ça commence à faire un sacré palmarès."

"Je ne compte pas m'arrêter là, ça me plairait de rester dans l'histoire du décathlon français."

Kevin Mayer

à franceinfo

Sa popularité ne cesse d'augmenter

Kevin Mayer est très présent sur les réseaux sociaux, il poste régulièrement des photos de lui sur Instagram. Une communication nécessaire selon lui qui estime ne pas "se situer encore comme une grande star française. Dans les autres pays, j'en suis absolument sûr et certain, je ne suis pas une star. C'est vrai que je sens vraiment beaucoup d'affection des connaisseurs et ça fait chaud au cœur. Le grand public me donne de plus en plus d'affection aussi et c'est dingue. Je me rends compte que de plus en plus de gens m'écrivent, des gens que j'admirais avant."

"C'est sûr que quand je vais à Font-Romeu m'entraîner pour deux semaines et que Martin Fourcade m'écrit pour aller manger au resto, c'est incroyable."

Kevin Mayer

à franceinfo

L'athlète est très présent sur les réseaux sociaux

Kevin Mayer aime les réseaux sociaux pour partager sa passion mais avoue : "Je regarde beaucoup de vidéos d'athlétisme parce que je suis décathlonien, donc je ne suis forcément pas le meilleur dans chaque discipline et je regarde les meilleurs pour progresser. Ça, c'est ma première utilisation des réseaux sociaux. C'est là où je passe le plus de temps."

Le licencié du Montpellier Athletic Méditerranée Métropole poste aussi régulièrement de nombreuses photos de lui à l'entraînement sur les réseaux sociaux.

"Tout le monde dit que je montre mes pecs !"

Kevin Mayer

à franceinfo

"Forcément quand je m'entraîne je suis torse nu et franchement la plupart du temps je me sens un petit peu gros par rapport à quand je suis en compétition. Et des fois, je dis à mon frère qui s'occupe de cette partie-là : 'on ne met pas la vidéo' et il me répond : 'Kev ça va !' Je ne fais pas ça pour montrer mon physique, après c'est une manière comme une autre de se vendre auprès des sponsors."

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Une publication partagée par Mayer Kevin (@mayer.deca)

Pour Kevin Mayer, les réseaux sociaux, c'est pour "regarder des trucs cool. Je regarde beaucoup de philosophes, de préparateurs physiques, de psychologues qui disent des choses inspirantes".

Seul le titre de champion olympique manque à son palmarès

À un an des Jeux olympiques, il confie davantage penser "aux moments dans le stade avec le public français plus qu'au résultat", plutôt qu'à la médaille d'or elle-même. Son objectif : "Essayer de me concentrer, de me dire chaque jour je fais ce qu'il faut pour être le meilleur possible."

"Aux Jeux de Paris 2024, je pense au moment où je rentrerai sur cette piste avec 80 000 Français".

Kevin Mayer

à franceinfo

"Je me dis que ce sera une première dans ma vie et que ce sera une belle première dans ma vie et qu'il faudra que je kiffe chaque seconde, confie l'athlète. Il y a beaucoup de Français qui ne voient pas l'intérêt d'organiser les Jeux en France. Ils ne se rendent pas compte du levier que ça peut être pour l'inspiration des gens vis-à-vis du sport."

Kevin Mayer portera la flamme olympique lors de son passage dans les rues de Montpellier le 13 mai 2024. Au-delà des Jeux olympiques parisiens, il avoue aussi qu'il se projette déjà sur ceux de Los Angeles en 2028 et même ceux de Brisbane en 2032.

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