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Que devient Alain Juppé, l’homme fort de la primaire à droite ?

5 janvier 2016. C'est l'homme fort de ce début d'année, en politique. Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite, débute l'année en tête des sondages. Le maire de Bordeaux domine tous ses adversaires, à commencer par Nicolas Sarkozy. Et quand il présente ses voeux, en début d'année, il n'a qu'un seul objectif en tête: la primaire de novembre.
Article rédigé par Sébastien Baer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Alain Juppé ©  liewig christian / GettyImages)

 "Cette année 2016 va être décisive et notre feuille de route, dès lors, est extrêmement simple : gagner les primaires en novembre 2016. C’est ce que je vous fixe comme objectif. Je l’ai découvert à Bordeaux : on ne gagne une campagne que lorsque l’on fait une campagne joyeuse !"   dit Alain Juppé.

Critiqué sur son âge

Depuis janvier, l'avance d'Alain Juppé dans les sondages s'est un peu effritée même si le maire de Bordeaux reste bien placé dans la course à la primaire de novembre. Cette position de favori a placé l'ancien premier ministre sous les feux des projecteurs. Et fait de lui une cible de choix pour ses adversaires. "Je m’y attendais et c’est un peu dans l’ordre naturel des choses. Je crois que le premier secrétaire du parti socialiste est particulièrement maladroit dans les attaques qu’il porte contre moi, donc ça me fait souvent sourire" dit Alain Juppé, en faisant allusion aux critiques sur son âge (72 ans), âge qui n’est pas un handicap d’après le maire de Bordeaux, "Cela n’a aucun impact dans l’opinion publique" remarque Alain Juppé qui demande : "Est-ce que c’est un poids à porter pour Madame Hillary Clinton qui a un an de moins que moi ? Est-ce que c’est un poids pour beaucoup d’autres candidats à la primaire ou à l’élection présidentielle qui sont de la même génération ?"

Technocrate et compétent

Les partisans d’Alain Juppé le qualifient de  "persévérant, compétent, sérieux" quand ses détracteurs disent du candidat à la primaire qu’il est  "technocrate, distant, rigide". Réponse d’Alain Juppé, qui manie l’ironie. "Je me reconnais surtout dans les compliments. Pour le reste, me qualifier de technocrate, je trouve ça absurde quand on voit la vie politique que j’ai menée, élu pendant 12 ans du XVIIIe arrondissement ou mes 20 ans de mairie à Bordeaux, c’est ça être technocrate ? Et si j’étais distant, comment se fait-il que partout où je suis passé, j’ai plutôt laissé un bon souvenir, quand je retourne dans le XVIIIe arrondissement, j’ai tous mes amis qui viennent autour de moi, y compris les peintres de la place du Tertre, allez leur demander si je suis distant"  s’amuse Alain Juppé.

Popularité retrouvée

Il y a 20 ans, alors qu’Alain Juppé était Premier ministre, la rue manifestait contre les réformes du candidat à la primaire de la droite. Dès lors, Alain Juppé est-il surpris de son regain de popularité actuel ? Pas le moins du monde.  "Quand on fait des réformes qui sont difficiles, on devient moins populaire. Tous les chefs de gouvernement sont confrontés à ces réalités. La meilleure chose pour ne pas perdre sa popularité, c’est de ne rien faire" . Après un long déplacement en Polynésie, Alain Juppé est de retour dans l'Hexagone. Il prend quelques vacances, pour déconnecter dit-il, et regarder les vagues de l'Atlantique sur les plages de la côte landaise sans perdre de vue son objectif : arriver en tête de la primaire à droite, en novembre.

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