Rouez, le village aux 39 millions d'euros

Tout va bien à Rouez-en-Champagne. Cet héritage n'a rien changé dans la vie quotidienne des habitants. L'argent n'a pas été distribué ou dépensé dans des projets faramineux. Hors de question de dilapider l'héritage !   

Selon les vœux du défunt Serge le Grou, avec cette fortune la commune devait construire des logements pour personnes âgées. C'est Serge Le Grou lui-même avant sa mort qui avait négocié ces conditions avec le maire de Rouez-en-Champagne. 

50 logements pour personnes âgées

Le maire Paul Melot avait évidemment accepté. Ca a pris ensuite beaucoup de temps. Pour des questions juridiques, fiscales et administratives. Mais on arrive au bout du processus. L'architecte chargé de la construction devrait être choisi dans les prochaines semaines. Une cinquantaine de logements seront construits.

Il s'agira de logements individuels qui bénéficieront de services collectifs gérés par des associations. Les premiers coups de pioches devraient être donnés sans doute fin 2015.  

Un héritage complexe

Il s'agissait d'un héritage un peu compliqué. Serge le Grou a légué principalement des immeubles et des commerces à Paris. Pas d'argent sonnant et trébuchant. Sauf les revenus que rapportent ses biens.

La commune a donc d'abord dû emprunter pour payer les droits de succession : prés de 7 millions d'euros quand même. Le défunt avait aussi exigé comme condition de laisser en place les occupants de ses immeubles ou autres commerces. Là-encore la commune a dû dépenser de l'argent pour entretenir ces biens ; les gérer.

Un budget communal doublé

Cela dit, Rouez-en-Champagne s'est quand même enrichie avec les revenus du patrimoine dont elle a hérité. Le budget de la commune a d'ailleurs doublé : il est passé de 550 000 euros avant l'héritage à 1 million d'euros aujourd'hui. Les finances sont saines et les banques lui prêtent donc facilement de l'argent.

Il a fallu beaucoup expliquer. Si ça n'a pas chamboulé la vie des habitants en revanche ça a un peu compliqué la vie du maire. Il a fallu beaucoup expliquer. Beaucoup de réunions d’informations.

Paul Melot affirme qu’il n y a pas eu de polémique, pas de débat. Ca reste une belle histoire affirme-t-il. Le maire voulait boucler le dossier avant la fin de son mandat en mars dernier. Raté ! A cause de questions techniques et administratives, il a donc été réélu pour terminer le travail.

La preuve d’une certaine sérénité à Rouez-en-Champagne malgré cet héritage de 39  millions d’euros.