"Aïda", mise en scène par Olivier Py

Certaines scènes d'Aïda , vue par Olivier Py, ont le droit à des sifflets et les articles de journaux ne sont pas toujours tendres
avec lui, ce qui ne laisse pas indifférent.

Quand on parle d'Aïda, tout de suite, quelques images
viennent en tête et quelques trompettes aussi. LE tube, les trompettes d'Aïda , ont
plutôt résonné ces dernières années au Stade de France pour des productions
façon péplum avec pyramides, chameaux et même éléphants.

Pas compris de tous

Mais sur la scène de l'Opéra Bastille rien de tout cela. Si
l'histoire se passe dans l'Égypte antique, sur fond de guerre avec l'Éthiopie
et avec une passion entre un général de l'armée du Pharaon et une esclave
éthiopienne, Olivier Py l'a transposé au 19e siècle, dans une Italie en guerre
contre l'Autriche.

Dans le public de l'Opéra Bastille, tout le monde ne
comprend visiblement pas. Les huées peuvent s'expliquer par certaines images
choc qui ne plaisent pas à tout le monde. On voit apparaître pêle-mêle un char
d'assaut, des soldats torses nus en treillis, des bonnets blancs du Ku Klux
Klan, et, à plusieurs reprises, la scène se surélève laissant apparaître en
sous-sol un charnier.

Une mise en scène réussie malgré tout

Pourtant, souvent, ce sont des tableaux de mise en scène
très très réussi, même si c'est un peu appuyé par moment. Tous les chanteurs ne
sont pas très bons acteurs mais rien de scandaleux.

"Ce n'est pas moi qui suis sous les huées, c'est la subversion même de l'oeuvre. Donc, je ne veux pas m'attirer tous les lauriers de la transgression, " explique Olivier Py.

Aïda au cinéma

Partout en France, l'oeuvre sera diffusée dans les
cinémas UGC le 14 novembre 2013.