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Culture d'été. "Passion simple", la chronique d'un amour singulier au cinéma

"Culture d'été", c'est chaque jour le coup de cœur culturel de franceinfo. "Passion simple", de Danielle Arbid, une histoire de passion dévorante adaptée du roman d'Annie Ernaux paru en 1992.

Article rédigé par Thierry Fiorile
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
"Passion simple", un film de Danielle Arbid. (MAGALI BRAGARD / PRODUCTION DAVID THION)

Très vite classé best-seller, le livre Passion simple divise : Annie Ernaux, qui s'inspire d'une expérience fugace, fait-elle l'apologie de la soumission d'une femme, ou, au contraire, affirme-t-elle que perdre le contrôle de soi dans une passion est un acte sublime de liberté ? Un peu moins de 30 ans après la parution du roman, Danielle Arbid l'adapte au cinéma, en salles depuis le 11 août.

Une mère célibataire, universitaire, rencontre un mystérieux jeune homme russe, marié, plus jeune qu'elle, tout les oppose. Elle est raffinée, il est rustre. Elle ne fait que l'attendre et ne vit que pour ces moments de corps à corps brûlants. Un amour impossible, une addiction déraisonnable, Danielle Arbid s'amuse qu'on puisse opposer le féminisme à ce récit.

De nombreuses scènes d'amour

"C'est quoi le féminisme si on ne dit pas tout haut ses faiblesses ? Elle rampe, elle n'existe plus, peu importe, elle vit tout ce qu'il est possible de vivre pour attraper cet homme, raconte la réalisatrice. On oublie sa dignité, on oublie tout... Elle oublie dans le film son fils, c'est tragi-comique d'une certaine manière cette histoire d'amour, c'est très existentiel."

On ne peut pas arrêter d'aimer les hommes, j'espère qu'on ne va pas s'arrêter de tomber amoureux parce qu'il y a un programme à respecter.

Danielle Arbid, réalisatrice de "Passion simple"

Les scènes d'amour sont nombreuses dans le film et il faut tout le talent de la réalisatrice et des interprètes pour les réussir : Laetitia Dosch est bouleversante et le sulfureux danseur ukrainien, connu pour ses positions pro-Poutine, Sergueï Polunin, un partenaire idéal.

"On parle de deux êtres totalement différents, qui parlent à peine l'anglais ensemble mais qui se retrouvent par le corps. C'était génial de travailler avec un danseur de ballet professionnel ancien, car il prend ça pour un jeu, confie l'actrice principale Laetitia Dosch. On a rigolé comme des baleines à faire ça, ce qui a rassuré aussi, c'est que tout était très écrit, on savait exactement ce qu'on avait à faire, c'était comme une chorégraphie."

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