Festival d'Aurillac, 30 ans d'amour de la rue
Sur l'affiche de cette édition 2015, un jeune homme brandit un drapeau blanc. Après 30 ans d'existence, Aurillac voit poindre une menace sur la liberté d'expression, sur l'unité de la société, et demande donc en quelque sorte à son public une trêve. "Prenons le temps de parler, de respirer, d'accepter nos différences ", propose ainsi son directeur Jean-Marie Songy, qui tient tout autant à la notion de liberté qu'à celle de famille.
Esprit de famille
"Ce festival consacre la liberté d'expression dans l'espace public, donc c'est un festival libre. Et il a ce caractère exceptionnel familial, dans le sens d'une famille artistique évidemment, qui se réunit pendant quatre jours à Aurillac, mais c'est aussi un événement dédié aux enfants, aux plus grands, tout le monde peut venir voir les spectacles qui y sont présentés parce qu'ils sont réfléchis pour être partagés dans l'espace public, et dans l'espace public, on trouve tout le monde."
Pour cet anniversaire, "soit on se rassemble et on réfléchit à l'avenir, soit on passe à autre chose" , estime Jean-Marie Songy, qui a donc souhaité faire de cette 30e une édition plus que jamais transgénérationnelle et festive, sans oublier d'entretenir l'image d'observatoire des dérives de l'humanité qui colle à la peau d'Aurillac.
600 compagnies, un record
Un record de 600 compagnies de tous genres et tous horizons assureront le off du festival dans les rues de la ville. On retrouvera entre autres les Anglais d'Artonik pour une réinvention de le fête des couleurs hindoue, la compagnie Kumulus pour son spectacle "Naufrage" inspiré du radeau de la méduse de Géricault et métaphore d'une société en crise. Ou encore les trois points de suspension, compagnie créée par Nicolas Chapoulier, qui nous invitera à une étrange chasse au trésor en forme d'introspection. le tout sur fond de musique hawaïenne. "On a travaillé sur la question de l'inconscient, c'est à dire tout ce qui pense en nous, sans être vraiment nous mais qui est quand même toujours au fond, nous. Et donc on invite les gfens à venir se perdre das ces questions liées à la croyance, à la métaphysique, à travers une chasse au trésor dna sl'espace urbain. A la fin, on termine avec une séance d'hypnose (...) Ce festival, on a grandi avec, donc je pense qu'il y a un affect fort, forcément. Pour la plupart on est venu là pour la première fois à 15 ou 16 ans, et aujourd'hui c'est étonnant de se retrouver là pour cette occasion particulière."
Plus de 100.000 spectateurs sont attendus dans les rues d'Aurillac jusqu'à samedi soir, et la programmation est ici
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