"Intime", le nouvel album de Christophe
L'idée de ce disque est née de sa tournée du même nom, "Intime",
qui lui fait parcourir les routes de France depuis plusieurs mois. Mais là, Christophe a fait étape, le temps de deux soirées (en décembre dernier) dans un
studio d'enregistrement parisien - le studio Davout - pour mettre en boîte 70
titres, avant d'en garder 14. Le tout devant un petit public de fans assez
fidèles pour suivre le chanteur jusqu'aux premières lueurs de l'aube , comme à
son habitude. Résultat : des chansons version déshabillées, et quelques
moments de grâce.
L'autre star du disque, c'est le piano , que Christophe s'est
mis à travailler assidûment : à 67 ans, cet infatiguable artiste sonore a eu envie de se
confronter au clavier, un peu comme le torero dans l'arène. L'idée a
germé en septembre 2012, quand il se trouve à Aix-en-Provence chez son amie
Justina, pianiste professionnelle. Un matin, alors que Christophe sirote son
thé, il la regarde jouer Chopin et a une révélation : "Je la voyais
parcourir tout le clavier : ça me faisait rêver. "
Le défi que s'est lancé Christophe : apprendre le piano en public
Bien sûr, Christophe a bien écrit quelques titres au piano,
comme "Les Paradis perdus ", mais - c'est lui qui le dit - il n'a pas de
technique. Alors il s'est quand même
lancé un défi, à sa façon, pour dompter l'instrument : "Je ne suis
pas quelqu'un qui va travailler le piano à la maison, ce n'est pas mon style,
c'est scolaire, ça ne me plaisait pas du tout, alors je me suis dit que j'allais
apprendre en public. "
Quand on l'a rencontré, Christophe nous a confié qu'il
peignait, en ce moment particulièrement, des autoportraits. Etrange résonnance
avec ce disque qui, en débarrassant ses titres les plus connus de leurs
arrangements, fait une sorte de portrait en creux du chanteur : "Intime",
sans faire dans le neuf, met à nu une sensibilité nouvelle, tortueuse et
poétique ; et donne de nouvelles pistes pour tenter de percer le
"mystère" Christophe, comme quand il reprend "La non-demande en
mariage " de Brassens ou "Alcaline ", d'Alain Bashung, avec qui la parenté poétique
semble désormais évidente.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.