"Le bois dont les rêves sont faits" : le bois de Vincennes habilement revisité
Pendant un an, la réalisatrice Claire Simon s’est immergée dans le bois de Vincennes juste à côté de Paris et juste à l’écart de la fureur de la ville qu’on devine. Elle y a rencontré des habitués. Ils viennent là pour faire du sport, pour travailler, parfois pour y dormir. Il y a les joggueurs, les prostituées, les sans abris. Et peu à peu, face à sa caméra sensible, ils se confient.
Le film dure 2 heures 25. Quand même. Soyons bien clairs : "Le Bois dont les rêves sont faits" de Claire Simon, ce n’est pas un film sur le Bois de Vincennes. Pas du tout ! C’est une balade passionnante qui est faite de ces rencontres. On croise des personnages drôles, d’autres touchants. C’est superbement filmé, rythmé, je vous assure qu’on ne s’ennuie pas.
Ce film n’est pas SUR le bois de Vincennes. Ici, cet espace vert en lisière de la ville, totalement artificiel cette illusion de campagne devient un endroit où ceux qui le fréquentent viennent prendre une bouffée d’imaginaire plus qu’une bouffée d’au d’air. Ils racontent leur vie rêvée. Et même si la vie des sans abris est dure, si le récit de la prostituée qu’elle suit est poignant. Ce long-métrage révèle avant tout une sorte de paradis retrouvé ou encore, comme le dit Claire Simon, un "temple du bien".
"Le bois dont les rêves sont faits" Et c’est bien de rêves qu’il s’agit tout au long du film. C’est un formidable film de cinéma que ce documentaire signé Claire Simon.
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