Le festival de Lama, en Corse, plus bel écrin pour un écran

Du samedi 27 juillet au vendredi 2 août, le festival de cinéma fête son trentième anniversaire, et plusieurs films inédits salués par la critique à Cannes seront à voir dans les conditions habituelles : en plein air et sous les étoiles à la nuit tombée, entouré par les montagnes de Haute-Corse.
Article rédigé par Matteu Maestracci
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Un des écrans de projection du festival de cinéma de Lama, en Corse (NOVELLART - 2B)

Lama c'est d'abord un magnifique village un peu caché dans les hauteurs, à mi-chemin entre Corte et les plages de Balagne, en Haute-Corse. Soit pas plus de 150 habitants à l'année, mais une vraie effervescence chaque été depuis 1994. Il faut dire que voir des films à Lama, c'est d'abord une expérience unique : "Un endroit magique, nous dit Marie-Flora Sammarcelli, présidente et co-programmatrice du festival, avec des projections d'une qualité exceptionnelle, nous sommes d'ailleurs l'un des premiers festivals à être passé au numérique après Cannes. Et des films où nous pouvons rencontrer le monde entier : le sous-titre du festival c'est 'Chronique d'un village-monde'. Donc c'est à la fois le village, avec toute sa richesse, toute la beauté de la ruralité, et le merveilleux des projections."

Le village de Lama, en Haute-Corse (Victrix productions)

Programmation à la fois locale et ouverte sur le monde

Au menu cette année, on retrouve plusieurs films salués par la critique au dernier festival de Cannes : en vrac, ceux réalisés par les frères Larrieu, le Roumain Emmanuel Parvu, l'Indienne Asaf Kapadia ou l'Espagnol Jonas Trueba. Et deux autres, eux aussi remarqués, mais ayant pour particularité d'être réalisés par des Corses : À son image de Thierry De Peretti et Le Royaume de Julien Colonna. Un mélange de qualité et d'éclectisme, venu de Corse ou d'ailleurs, qui rend la présidente du festival particulièrement fière : "C'est précisément ce que nous voulons faire, une programmation éclectique. Nous on ne se refuse rien, on ne s'interdit rien, les films vus à Cannes par nos programmateurs on les a aimés, on les défend, on a eu de vrais coups de coeur. Mais les films faits par des Corses aussi, d'ailleurs ce sont eux qui ont vu la billetterie s'envoler le plus vite, on sent une vraie impatience, ils sont très attendus. Ce sont des choix aussi parfois cornéliens, parce que comme on doit attendre la nuit pour projeter en plein air, on a peu de temps, en tout cette année nous pouvons compter sur quatorze longs-métrages, et six autres pour les enfants." 

"C'est mon village, j'y suis née, donc ça me rend particulièrement fière !"

Marie-Flora Sammarcelli, présidente du festival de cinéma de Lama, en Corse

à franceinfo

"Et je crois qu'on a réussi également à apporter notre pierre à l'édifice, pour des films corses en particulier. Je me souviens encore de Thierry De Peretti, qui en est désormais à son quatrième long salué chaque fois par la presse et le public, fébrile avant de présenter ici son court-métrage à l'époque. Donc je me dis que peut-être on a suscité des vocations et permis au cinéma corse d'apporter de magnifiques films."

De samedi au vendredi 2 août, on pourra donc à nouveau apprécier le cinéma sous les étoiles, et si jamais par malchance il pleut, peut-être finirez-vous par débattre du septième art dans l'église du village, comme avec Jacques Weber et son film Dom Juan à la fin des années 90.

Affiche du 30e festival de cinéma de Lama, en Corse (Anto/ Festival de Lama)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.