"Le Mythe Cléopâtre" s'expose à la Pinacothèque
Cette exposition, c'est une manière ludique et instructive
d'y voir un peu plus clair, entre ce que dit l'archéologie et ce que véhicule
le mythe de ce personnage tantôt adoré, tantôt détesté, souvent fantasmé, dont
le destin tragique et l'image glamour ont en tout cas traversé toutes les
époques, depuis l'an 30 avant notre ère, année de son suicide, jusqu'à notre
XXIème siècle.
Comme on peut l'entendre dans Astérix et Obélix , le mythe de Cléopâtre
rend moins justice à son esprit politique qu'à son caractère et à son physique,
notamment son nez, qui à en croire Blaise Pascal, "s'il eut été plus
court, aurait changé la face de la terre" .
Percer l'énigme
Le mythe est aussi entretenu par les nombreux points
d'interrogation qui entourent la vie de Cléopâtre. Alors forcément, vouloir
évoquer Cléopâtre, c'est se faire à l'idée que les historiens, jusque là, se
sont montrés impuissants à retracer toute son existence. Malgré tout, l'expo se
veut assez exhaustive avec d'ailleurs quelques pièces uniques, comme cette tête
en marbre du premier siècle avant Jésus Christ, dont les experts sont certains,
aujourd'hui, qu'il s'agit bien d'un portrait de Cléopâtre. Les traits fins, les
cheveux ramenés en chignon sur le crâne correspondent au visage que l'on
découvre également sur quelques pièces de monnaie.
Dans un second temps, l'expo remonte le fil du mythe à
travers les siècles : depuis 2000 ans, les artistes se sont inspirés du destin
de Cléopâtre. On ne compte plus les tableaux de maîtres représentant son
suicide avec un serpent, alors que, vraisemblablement, elle a utilisé un poison. Le théâtre et le cinéma également ainsi que ces comédiennes qui ont bâti leur
propre légende avec le rôle de Cléopâtre : c'est le cas de Sarah Bernard, Liz
Taylor ou encore Monica Bellucci.
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