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Les Impressionnistes s’exposent en Normandie

Cet été, le musée d'art moderne du Havre et le musée des Beaux-Arts de Rouen ont choisi de montrer le talent des peintres impressionnistes. Deux expositions organisées dans le cadre de Normandie Impressionniste.
Article rédigé par franceinfo
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  (Eugène Boudin,  La Plage de Trouville, 1867, huile sur bois - Paris, Musée d’Orsay © Photo RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski)

Au Havre, le Muma, le musée d’art moderne André Malraux met à l’honneur Eugène Boudin en présentant plus de 200  œuvres de ce peintre né à Honfleur. Elles témoignent de sa quête permanente de la lumière. On dit qu’aucun artiste n’a su peindre comme lui le ciel de Normandie. A Rouen, le musée des Beaux-Arts présente  "Scènes de la vie Impressionniste". Pour la première fois, une exposition est  consacrée aux portraits chez les impressionnistes.  "On a toujours l’impression que ce sont des artistes du plein air et du paysage, mais ce sont des artistes qui ont peint la vie et bien sûr la figure humaine tient une grande place dans la vie" , explique Sylvain Amic, directeur du musée des Beaux-Arts et commissaire général de l’exposition.

Plus que des portraits

Les portraits des impressionnistes témoignent d’une société en pleine mutation. Au-delà des visages, ils nous font découvrir les intérieurs. "Le déjeuner dans la Serre", de Louise Abbéma, un des premiers tableaux de l’exposition, dévoile un intérieur exhubérant, avec plantes vertes, coussins, tapis colorés et mobilier oriental. Les impressionnistes ont peint leurs enfants, leurs épouses, leurs muses, leurs amis et des marchands ou des peintres dont ils étaient proches pour mieux s’affirmer sur la scène artistique. En 1872, Edouard Manet fait le portrait de Berthe Morizot au bouquet de violettes.

Des œuvres très intimes

Les impressionnistes captent aussi des moments très intimes. Dans  "Au lit" l’italien Federico Zandomeneghi peint une jeune fille au repos, instant volé d’une grande sensualité. En 1879, Claude Monet réalise le portrait de son épouse défunte "Camille sur son lit de mort".  "C’était une tradition au XIXème siècle de faire des portraits mortuaires", rappelle Sylvain Amic.  "Ici, la morte est toute noyée dans son voile de mariée. C’est presque déjà les Nymphéas, vingt ou trente ans avant les premières toiles représentant l’eau et les herbes noyées au fond de l’eau " souligne le commissaire de l’exposition.

 

  (Edouard Manet et Berthe Morisot Berthe Morisot au bouquet de violettes, 1872 © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski)
  (Berthe Morisot Eugène Manet à l’île de Wight, 1875 - Paris, musée Marmottan Monet © Musée Marmottan Monet, Paris / The Bridgeman Art Library)

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