"Notre petite soeur" : réconciliation familiale en douceur
La douceur et la délicatesse sont un peu la marque de fabrique d'Hirokazu Kore-eda, sa manière de s'intéresser de film en film à la famille et aux blessures de l'enfance. Il y avait eu déjà les gamins livrés à eux-mêmes de "Nobody knows" ou le petit garçon confronté à l'intransigeance de son père dans "Tel père tel fils".
Cette fois, le cinéaste met en scène trois soeurs qui vivent ensemble, seules, trois jeunes filles presque adultes mais qui vont se repasser le film de leur enfance le jour où leur père, qui les avait abandonnées, meurt, et qu'elles se découvrent une demi-soeur.
Et ce que filme Kore-eda, c'est cette fratrie qui se découvre, se reconstitue, se recompose en douceur, au fil des saisons et du quotidien, de confidences en soirées arrosées, de balades en vélo en déjeuners familiaux. La caméra semble caresser les actrices, toutes lumineuses, émouvantes, et drôles. Et la grâce opère. On ressort apaisé, réconforté, remué, de ce drame familial où les blessures, les abandons et le deuil n'empêcheront pas les héroïnes de réussir leur lumineux parcours vers l'harmonie et la réconciliation.
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