"Warhol Unlimited" au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris : une salle sinon rien
On y trouve certaines de ses fameuses toiles mais on peut surtout y découvrir cette installation qui date de la fin des années soixante-dix et qui n'a jamais été exposée en dehors des Etats Unis.
C'est la salle à ne pas manquer de cette exposition. Dans cette espace interminable, qui ressemble un peu à un tunnel de périphérique, le visiteur est cerné par les "Shadows" d'Andy Warhol, série de 102 toiles qui se succèdent au mur sur plus de 130 mêtres de long. Ici pas de Marilyn, d’Elvis ou de Mao, mais des formes abstraites. Au départ il s'agit de photos d'ombres prises dans l'atelier de l'artiste à New York. Deux motifs différents. Là-dessus il a peint à coups de balai. Le résultat c'est cette installation, cette gigantesque frise : 102 panneaux qui se répètent, se ressemblent mais tous uniques. Qui alternent entre le noir et les couleurs les plus vives, jusqu'au rose, vert, jaune fluo. Et on déambule, dans les sept cents mètres carré de cette salle, sans s’arrêter car les toiles forment une boucle. Andy Warhol Unlimited nous dit l'expo. "Quelqu'un m'a demandé si je pensais que c'était de l'art et j'ai dit non "...c'est ce que déclare l'artiste, jamais à court de grandes phrases, en 1979. Et il ajoute "Vous voyez il y avait de la musique disco durant la fête du vernissage. Je suppose que cela en fait un décor disco ".
Un très joli "papier-peint" donc à découvrir, expérimenter et vivre jusqu'au 7 février au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris.
Dans cette chronique figure également l'interview d'Irving Blum, l'homme qui a exposé pour la première fois, en 1962, les 32 soupes Campbell d'Andy Warhol.
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