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"Whiplash" : le jazz dans la douleur

Notre coup de coeur de la semaine, c'est "Whiplash", pour le regard inhabituel et très personnel que le jeune réalisateur américain Damien Chazelle porte sur l'apprentissage de la musique.
Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Affiche Whiplash © Ad Vitam)

"Whiplash" est le portrait d'un jeune musicien qui rêve de devenir le meilleur batteur de jazz de sa génération , qui pour cela va suivre les cours d'un professeur réputé dans un conservatoire de Manhattan, mais qui, loin des contes de fées que nous réservent habituellement ce type d'histoires, va vivre un véritable enfer, une relation violente et brutal avec ce chef d'orchestre a la fois admiré et détesté.

Damien Chazelle dit d'ailleurs qu'il a voulu faire un film sur la musique qui ressemble à un film de guerre, et c'est réussi. Le rythme du film est haletant, la tension permanente, les coups pleuvent, les mains saignent, les larmes coulent. Et surtout le malaise est palpable, dû autant à ce prof tyrannique, à la fois hilarant et humiliant, et qui soutient que la perfection est à ce prix, qu’à cet élève harcelé mais volontaire, prêt à tout pour atteindre ses rêves, et qui d'ailleurs progresse. Sommes-nous dans la quête de l'excellente ou dans l'abus du pouvoir? A cette question, le cinéaste prend bien soin de ne pas répondre. C'est l'une des forces de son film tout comme l'intensité du jeu des comédiens ou la puissance de sa bande son. "Whiplash" a d'ailleurs récolté les grands prix et les prix du public au festival américain du cinéma indépendant de Sundance tout comme au festival de Deauville.

 

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