Fabrice Gobert : "dans les Revenants, j'avais envie de jouer avec les codes du fantastique"
Les séries maison sont devenues l'un des axes majeurs de la programmation de Canal+, qui s'est déjà frotté à plusieurs genres : l'univers policier avec Engrenages ou Braquo, l'humour avec Hard, la fresque historique avec les Borgia. Mais c'est la première fois que la chaîne tente une incursion dans le surnaturel, un thème qui inspire peu de manière générale la fiction française.
"Les Revenants" se situe dans une petite ville des Alpes sans histoire. Jusqu'au jour où des morts reviennent parmi les vivants. Deux, trois, dix ans après leur disparition. Ces "revenants" ne se souviennent de rien et ont l'apparence qu'ils avaient avant leur mort. Pas question ici de zombie à la Romero. "Je voulais qu'ils soient identiques à des êtres humains normaux" explique Fabrice Gobert, le créateur de la série. "Je voulais jouer avec les codes du fantastique, le mystère ne devait pas prendre le pas sur les personnages."
Des personnages aux rôles inversés. "Julie, mon personnage, est finalement plus morte que vivante" note Céline Salette, qui interprète une infirmière solitaire qui recueille Victor, un étrange enfant "revenant". "Je trouvais intéressant que les morts soient plus vivants que les vivants" renchérit Fabrice Gobert, "je voulais qu'on ait de l'empathie pour ces revenants qui veulent retrouver leur place dans le monde et qui n'y parviennent pas" . La série s'interroge sur le deuil, sur la foi. "Je voulais que ça résonne dans l'esprit de chacun".
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