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Info Médias. David Medioni : "Ernest est une revue littéraire fantasque et accessible à tous"

Un petit nouveau vient de faire son apparition dans le monde des médias. "Ernest" est une nouvelle revue littéraire en ligne. Son fondateur, David Medioni, revendique une approche "décomplexée et démocratique" des livres, loin de "l’élitisme" des magazines littéraires classiques.

Article rédigé par franceinfo, Céline Asselot - Edité par Cécile Mimaut
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5min
Page d'accueil d'Ernest, nouvelle revue littéraire en ligne.  (CAPTURE ECRAN)

Ernest, nouvelle revue littéraire en ligne

Ernest vient de faire son apparition sur Internet. Cette revue par abonnement revendique une approche décomplexée et démocratique du livre. "Ernest est un média qui se veut un peu fantasque on avait envie d'incarner ça avec un prénom. On a choisi Ernest parce que c'est un prénom qu'on aimait bien, qu'on trouvait sympathique. Et puis surtout, c'était un petit hommage à Ernest Hemingway, dont on apprécie le côté fantasque", explique le fondateur de la revue en ligne, David Medioni.

Ernest c'est un peu le copain qui donne des conseils de lecture. "On s'est rendu compte que la plupart des lecteurs avaient comme conseillers de lecture leurs amis, leurs proches. Du coup, on a construit Ernest comme une volonté d'être accessible, de parler comme on va vous parler dans un dîner".  La revue en ligne "est découpée comme une fête", poursuit David Medioni. "Il y a 'l'apéro d'Ernest', c'est la partie gratuite du site, c'est Ernest qui régale. Ensuite vous avez des invités, comme Thomas Hervé, Didier Porte, Sonia Petit qui est une libraire qui est en train de créer sa librairie et qui va nous raconter les coulisses. L'espace  'Discute' est un endroit où on va aller apostropher des personnalités qui n'ont rien à voir avec le livre. Mon rêve - je passe un petit appel - c'est d'avoir Zinédine Zidane qui parle des livres qu'il lit à ses enfants !  Il y a aussi 'Les coups de foudre d'Ernest' et une rubrique 'Première fois' où on va voir des auteurs de premiers romans pour essayer de découvrir le nouveau Houellebecq, pourquoi pas !"

Je ne supporte pas les librairies où on chuchote et où il ne fait pas faire de bruit. Une librairie est un lieu de vie. Avec Ernest, on ne va pas épater le lecteur, on va lui parler simplement  et on ne va pas s'écouter écrire. C’est un peu le défaut par moment de certaines revues littéraires qui sont un peu élitistes.

David Medioni

à franceinfo

"Il y a de la critique évidemment, c'est la partie dense d'Ernestmag.fr, mais un livre c'est aussi une proximité avec des auteurs, c'est d'aller les rencontrer, comprendre leur démarche. Un des objectifs d'Ernest est aussi de défendre les libraires et de les mettre en valeur. On trouvait important de défendre ce lieu physique qu'est la librairie, avec un media numérique souple, agile et nouveau."

Hommage aux journalistes tués lundi à Mossoul

De nombreux hommages ont été rendus mardi matin à Stephan Villeneuve. Le journaliste, qui travaillait pour Envoyé spécial, a été tué lundi à Mossoul, en Irak. "France Télévisions est sous le choc", écrivait mardi matin Delphine Ernotte, la patronne du groupe sur Twitter. France Télévisions qui a annoncé cette nuit la mort du reporter qui avait été blessé lundi matin dans l'explosion d'une mine à Mossoul, dans le nord de l'Irak. Sa collègue Véronique Robert, avait qui il couvrait la bataille de Mossoul pour Envoyé spécial, a été grièvement blessée. Leur fixeur, le journaliste irakien Bakhtiyar Haddad, a été tué dans cette explosion dont les circonstances ne sont pas encore déterminées.  

Le Quai d'Orsay salue de son côté "le courage, le professionnalisme" de Stephan Villeneuve qui avait couvert beaucoup de conflits. Journaliste aguerri, il avait notamment travaillé au Yémen, au Kurdistan irakien, en Syrie. Il avait réalisé plusieurs reportages sur le groupe Etat islamique. Il aimait "raconter la guerre" et n'était "pas un inconscient", souligne sur franceinfo Nicolas Jaillard, le rédacteur en chef de sa société de production, #5Bis Productions.

Beaucoup d'hommages ont également été rendus ce matin à l'égard de Bakhtiyar Haddad, qui a été le fixeur de nombreux journalistes français ces dernières années. "Il n'avait pas peur des lignes de front, raconte Luc Mathieu dans Libération. Il aidait à porter les blessés, il parlait avec les civils traumatisés, il traduisait dans un français parfait leur récit de l'horreur de la vie sous l'Etat islamique", peut-on lire dans ce très beau portrait publié dans Libé. L'Irak reste l'un des pays les plus meurtriers pour les journalistes, rappelle Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières.

L’Irak est un pays qui reste extrêmement dangereux, qui est 158e sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse. Depuis 2014, 26 journalistes ont été tués dans le pays

Christophe Deloire

à franceinfo

"Mossoul est une ville dont l'Etat islamique avait fait un trou noir de l'information, dénonce Christophe Deloire. Les journalistes avaient été soit expulsés, soit tués, soit transformés en propagandistes, pour ceux qui avaient dû rester. Les studios de radio et de télévision avaient été pris par l'Etat islamique qui les avaient vraiment transformés en instrument de propagande."

La plainte de Cyril Hanouna classée sans suite

Après le canular homophobe qui avait fait polémique sur le plateau de Touche pas à mon poste, l'association Le Refuge avait affirmé qu'un jeune homme avait été chassé de chez lui après avoir été piégé par l'animateur. La société de production de Cyril Hanouna avait porté plainte contre X pour dénonciation calomnieuse et diffusion de fausses nouvelles. Aucune enquête n'a été ouverte. La plainte est classée sans suite.

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