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Libération : une attaque dans un "climat de violence contre la presse" (Demorand)

La police est toujours à la recherche du tireur qui a ouvert le feu à Libération, BFM TV et dans le quartier de la Défense. La rédaction du quotidien, où un photographe a été grièvement blessé, est "traumatisée" selon son patron Nicolas Demorand, qui s'inquiète des attaques répétées contre les journalistes.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Libération ce matin, BFM TV vendredi dernier. Les deux attaques, spectaculaires, s'inscrivent "dans un climat de violence contre les journalistes qui devrait alerter l'ensemble de nos concitoyens" selon Nicolas Demorand. Le patron de Libération rappelle que "s'attaquer à des journalistes, c'est s'attaquer à un rouage essentiel de la vie démocratique" .

Charlie Hebdo "sous surveillance depuis deux ans"

De peur que le tireur ne s'en prenne à une troisième rédaction, la police a renforcé la sécurité de tous les médias parisiens. La surveillance policière devrait être renforcée de manière pérenne à Libération, comme c'est le cas après ce genre d'attaque. "Cela fait deux ans que nous sommes sous surveillance policière" indique Charb, directeur de la publication de Charlie Hebdo, dont les locaux ont été incendiés en novembre 2011. "On a dû se plier à certaines règles, comme ne pas être au rez-de-chaussée. C'est contraire à ce que doit être un média, ouvert sur le monde."

Charlie Hebdo n'avait pas été, loin de là, le premier média à subir une attaque. En 1962, une salle du Figaro était plastiquée au cours d'un attentat attribué à l'OAS. En 1970, c'est l'imprimerie du Parisien Libéré qui avait été visée par des activistes. Neuf ans plus tard, une bombe explosait dans les locaux du journal Le Monde. En 1985... le groupe Action Directe plaçait un engin explosif au siège du journal Minute. Enfin, en 1991, Libération était visé par une bombe : les auteurs dénonçaient la manière dont le quotidien couvrait la guerre du Golfe. Si les cas d'explosions sont nombreux, l'irruption d'un homme armé dans les locaux d'un média est en revanche beaucoup plus rare.

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